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Conscience historique des jeunes francophones d’Ottawa : sentiment d’appartenance franco-ontarienne et récit du passé.

Par Stéphane Lévesque, Jean-Philippe Croteau et Raphaël Gani.

Extrait: “Pour évaluer la conscience historique des jeunes francophones d’Ottawa, nous nous sommes inspirés de la méthode employée par Jocelyn Létourneau et Marc Robichaud dans leurs travaux respectifs sur les jeunes Québécois et les jeunes Acadiens.

Les premières études sur la conscience historique ont été réalisées à partir de questionnaires aux élèves pour sonder leurs connaissances ou leurs capacités d’analyse. Les travaux de Jocelyn Létourneau et de ses collaborateurs, ainsi que ceux de Marc Robichaud au Nouveau-Brunswick, ont plutôt privilégié une approche novatrice qui consiste à demander aux élèves de rédiger un récit historique (une histoire) afin de sonder leur vision du passé sous forme de narration.

Ces études ont révélé que les adolescents québécois et acadiens ont des rapports complexes avec le passé et disposent d’une conscience historique ancrée dans leur société d’appartenance. Cette conscience historique s’intègre au récit d’aventures d’un peuple caractérisé par sa cohérence et sa structure – ce qui n’exclut pas les clichés, les stéréotypes et les mythes historiques – et qui participe à sa construction identitaire.

Fait intéressant, l’adhésion à un récit narratif appartenant à un registre historique ou à un régime mémoriel commun nommé la « survivance » souffre de peu de discordances parmi les jeunes Québécois ou Acadiens, indépendamment des régionalismes.”

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Dans: La conscience historique des jeunes franco-ontariens Raconte-moi l'histoire du Québec

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Dans un colloque au Morrin Center à Québec, Jocelyn Létourneau présidera une séance comprenant Paul Zanazanian.

Professeur à McGill, Dr. Zanazanian présentera l’état de ces travaux portant sur la conscience historique chez les anglophones québécois, à partir d’une méthode où ces derniers étaient invités à raconter l’histoire du Québec.

Samedi 28 mars / Saturday March 28

9 h – 10 h 30 : Les constructions de la mémoire et de l’histoire des relations entre anglophones et francophones / Memorial and historical constructions of anglophone-francophone relations

Président de séance / Session Chair : Jocelyn Létourneau, Université Laval

• Thomas Chapais, historien de la bonne entente? / Damien-Claude Bélanger, Université d’Ottawa.

• Une histoire pour tous: Québécois Historians Confront the Challenge of Defining an Inclusive National Past. / Scott Fleming, Queen’s University.

• Historical Consciousness and the Construction of Intergroup Attitudes: Quebec EnglishSpeaking Community Leaders’ Views of Francophones when Historicizing the Past for Defining their Sense of Purpose Regarding Community Vitality and Civic Engagement. / Paul Zanazanian, McGill University.

Cliquer pour accéder au site web du colloque

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Dans: Conférence

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Le rédacteur Pierre Allard a assisté à la conférence du 27 novembre à l’Université d’Ottawa, qui était intitulée Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse. Au sujet de cette conférence, voici le compte rendu produit par Allard et diffusé sur son blogue:

La conscience historique des jeunes

La deuxième conférence, organisée en fin d’après-midi par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) et tenue dans l’édifice de la Faculté des sciences sociales de l’Université, avait pour titre: «Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse».  Il y a avait de fait deux conférenciers: Jocelyn Létourneau, prof à l’Université Laval dont les recherches ont été publiées cette année (voir texte du quotidien Le Soleil  à http://bit.ly/1b60CwD), et Stéphane Lévesque, de l’Université d’Ottawa, qui traitait plus spécifiquement de l’Ontario français.

Sur une période de dix ans (2003-2013), le professeur Létourneau a demandé à des milliers d’élèves du secondaire et d’étudiants universitaires de raconter l’histoire du Québec en un court texte (5000 textes ont été recensés) ou en une seule phrase (environ 3500 de ces phrases existent, et ce sont elles qui sont interprétées dans le livre de 2014). Ce qu’il a constaté, c’est que les jeunes ont une mémoire historique et une conscience historique (la conscience historique, c’est ce qu’on fait de la mémoire historique) bien avant de suivre des cours d’histoire.

Je me permets de reprendre ici une phrase du texte du Soleil, opportune: «Que ce soit lors d’un party de famille, en écoutant une chanson des Cowboys fringants, en visionnant le film 1839 de Pierre Falardeau ou en lisant les journaux, les futurs adultes glanent ça et là suffisamment d’information pour se faire une idée du passé du territoire qu’ils habitent, explique M. Létourneau.» Ils simplifient à leur façon «la complexité du monde», ils «savent sans connaître»… Ce qui est sûr, c’est que la majorité voient un passé sombre, fait de défaites (en commençant par les Plaines d’Abraham). «Ç’a été dur», et pour trop d’entre eux, on ne va nulle part…

Aux élèves franco-ontariens, le professeur Lévesque a demandé une synthèse de l’histoire de l’Ontario mais invariablement, les étudiants n’ont parlé que de l’Ontario français, de ses combats, de ses gains mais aussi de la précarité de ces gains. Rien n’est acquis. C’est, comme au Québec, un récit de survivance, et, comme au Québec, «les sources d’autorité des jeunes sont la mémoire et l’identité… et non la preuve historique.»

Encore une fois, j’ai été frappé par l’attitude des conférenciers, et notamment celle de M. Létourneau, qui semble collectionner ces textes et les données qui en résultent pour le simple plaisir de la connaissance et de sa transmission. Peut-être est-ce la bonne attitude pour un prof, ou peut-être l’ai-je mal interprété. Il a devant lui des milliers de jeunes dont la conscience historique a souvent peu à voir avec la réalité historique. «Ils savent sans connaître»… Et cela ne semble pas l’émouvoir.

Il est allé jusqu’à dire que les jeunes immigrants n’avaient pas vraiment besoin d’assimiler nos vieilles chicanes pour devenir des citoyens exemplaires… Donc, peu importe qu’ils connaissent ou non l’histoire du Québec et du reste du Canada… On peut être bon citoyen sans savoir pourquoi la majorité des francophones de souche réagissent comme ils le font dans des situations qui mettent en jeu leur langue, leur culture ou leur identité. J’ai peine à suivre un tel raisonnement !

Le professeur Lévesque semblait, pour sa part, espérer qu’un enseignement de l’histoire puisse contribuer à développer «une pensée narrative chez les jeunes» et «les amener à être capables de bâtir de meilleurs récits historiques». J’aime mieux ça.

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Dans: Conférence Je me souviens La conscience historique des jeunes franco-ontariens

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Résumé d’une présentation qui sera donnée par Jocelyn Létourneau à Montréal, le 19 novembre, dans le cadre du congrès organisé par l’American Council for Québec Studies.

“La jeunesse québécoise est au cœur d’un paradoxe.

Si on demande aux jeunes de résumer l’histoire du Québec en une phrase ou une formule, la majorité fait usage du script de la nation-victime ou de la nation-inachevée pour exprimer sa vision des choses. À la suite des dernières élections provinciales, on affirme cependant, sondages à l’appui, que les jeunes délaissent l’idée d’indépendance pour envisager le parcours à venir du Québec, ce qui pourrait laisser croire qu’ils s’exilent tranquillement de la représentation canonique du Québec en tant que nation-manquée.

On s’interroge : y a-t-il de nos jours dissociation entre conscience historique et conscience politique chez les jeunes Québécois ? Où les jeunes se situent-ils entre le passé et l’avenir de leur société ?

La réponse la plus juste pourrait bien résider dans le fait que les jeunes veulent passer à l’avenir et que, sur le plan des visions historiques comme sur celui des projets futurs concernant le Québec, ils sont, à l’instar de bien des Québécois, en attente ou à la recherche de nouveaux paradigmes pour penser l’espace d’expérience et l’horizon d’attente de leur société.

La communication consistera à argumenter sur cette volonté de passage au sein de la jeunesse québécoise.”

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Dans: Conférence

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Voici le résumé d’une conférence intitulée La conscience historique des jeunes franco-ontariens, produite par S. Lévesque, J.-P.Croteau, M. Boucher et R. Gani . Cette conférence a été présentée lors de la journée d’étude Éducation et historicité en Ontario français, tenue à l’Université d’Ottawa le 7 février 2014.

Résumé de la présentation.

  • Projet de recherche exploratoire visant à étudier la conscience historique des jeunes franco-ontariens. Il s’inscrit dans la foulée des travaux déjà entrepris au Québec par Jocelyn Létourneau et ses collaborateurs sur les rapports qu’entretiennent les adolescents québécois avec l’histoire et par Marc Robichaud sur les jeunes acadiens du Nouveau-Brunswick.
  • Ces études ont montré, contrairement à la croyance populaire sur les jeunes et leurs « trous de mémoire », que ces derniers disposent d’une conscience historique manifeste, dont ils se servent pour se forger une identité et une vision historiques de leur communauté d’appartenance.
  • Or, à ce jour, nos connaissances demeurent fragmentaires sur la conscience historique des jeunes franco-ontariens

Objectifs.

  • Étayer de manière empirique le rapport que les jeunes entretiennent avec le passé et de voir si la notion d’Ontario français occupe une place prédominante dans leur identité et leur vision de l’histoire
  • Reconstituer les mécanismes de construction identitaire des jeunes franco-ontariens et de voir dans quelle mesure le milieu social participe à ce processus d’éducation historique ou influence le rôle formel attribué à l’école
  • Amorcer une réflexion plus vaste sur l’importance d’étudier l’histoire de l’éducation des Franco-Ontariens pour mieux comprendre les rapports entre l’école et la société en milieu minoritaire d’après une perspective historique

Pour consulter la présentation complète.

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Dans: La conscience historique des jeunes franco-ontariens

Jocelyn Létourneau, Raphaël Gani et Stéphane Lévesque, « “Tout a commencé par la défaite.” La guerre de Sept Ans dans la mémoire et la conscience historiques des Québécois », dans La Nouvelle-France en héritage, sous la dir. de Laurent Veyssière, Paris, Armand Colin, 311-327.

L’objet de ce texte est de montrer à quel point la Conquête, vieille de plus d’un quart de millénaire maintenant, reste prégnante dans la mémoire historique des Québécois (ce dont ils se souviennent à propos du passé) et structurante aussi de leur conscience historique (ce qu’ils produisent comme représentation globale de leur expérience dans le temps). Pour bâtir notre propos, on s’appuiera sur plusieurs enquêtes réalisées auprès de différents segments de la population québécoise, notamment les jeunes. Interrogés sous divers angles et à partir de questions variées, ceux-ci convergent souvent, dans leurs réponses, vers cet à énoncé emblématique d’une identité collective toujours travaillée par l’idée de contrariété, de difficulté ou de à malheur : «Tout a commencé par la défaite.

Lire le texte : “Tout a commencé par la défaite.”

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Dans: Raconte-moi l'histoire du Québec

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Compte rendu paru dans Bible urbaine.

Comment les jeunes perçoivent-ils le Québec? Défaitistes? Optimistes? Y a-t-il une différence entre les jeunes «anglophones» et «francophones»? L’historien et professeur à l’Université Laval Jocelyn Létourneau rend le fruit d’une dizaine d’années de recherche sur cette épineuse question, centrale dans l’histoire et la conscience collective québécoise. Publiée aux Éditions Fides, cette recherche lève le voile sur une réalité que l’on connaissait déjà, mais apporte d’importantes nuances qui ouvrent la voie pour sortir de l’impasse imaginaire collective.

La suite…

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Dans: Revue de presse

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Jocelyn Létourneau est présentement Boursier du Collegium de Lyon. Lors de son séjour à l’École Normale Supérieure de Lyon, de février à juillet 2014, il poursuit un projet de recherche intitulé « Relation au passé et conscience historique chez les jeunes : Le cas du Québec en comparaison de cas européens ». Voici un résumé de ce projet.

Les jeunes Québécois, dit-on souvent, sont ignorants du passé de leur société. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas de vision d’ensemble de l’expérience québécoise dans le temps. À cet égard, les sondages qui font état d’un déficit apparent du savoir historique chez les jeunes pourraient cacher l’essentiel. C’est cette hypothèse inaccoutumée – soit que les jeunes, malgré leurs lacunes en matière de connaissances historiques, se font une idée assez forte de ce que fut l’histoire du Québec – que j’ai voulu vérifier en menant, depuis une dizaine d’années, une enquête exhaustive sur les représentations qu’ils offrent du parcours de leur société dans le temps. Simple, la question posée aux jeunes («Raconte-moi l’histoire du Québec comme tu la connais, depuis le début») s’est révélée particulièrement efficace pour susciter chez eux la production de courts récits d’histoire du Québec – plus de 5000 textes amassés jusqu’à maintenant.

Le présent projet vise à maximiser les potentialités empiriques, mais surtout théoriques, de cette recherche originale en vue de cerner la forme et le fond, d’une part, et de saisir le mode de développement, d’autre part, de la conscience historique collective des jeunes Québécois, dont on sait l’importance qu’elle revêt dans la formation de leur conscience citoyenne au présent.

L’intérêt d’un séjour au Collegium de Lyon vient du fait qu’une équipe de recherche basée à l’Université Lumière-2 s’active sur un projet parent au nôtre. Il est à prévoir d’intéressantes comparaisons entre le cas québécois et des cas européens.

  • Dans le cadre de ce projet de recherche, Létourneau offre une conférence le 17 avril 2014, de 14h00 à 16h00 @ École Normale Supérieure de Lyon (Salle R-143 / Bât. Recherche).

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Dans: Conférence Je me souviens

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