Extrait d’un article du Devoir qui fait la promotion de la pièce de théâtre Oh Lord (3-28 novembre; supplémentaires du 1er au 5 décembre 2014).

Ce qui se passe au chalet reste au chalet ? En théorie oui, mais certainement pas pour la jeune et très brillante formation théâtrale Projet Bocal, qui a plutôt décidé de tout raconter. Et plus encore.

Le résultat invite d’ailleurs à l’exclamation avec son titre : Oh Lord. Il se prépare également à faire planer une douce dérision sur le folklore québécois et sa sacralisation, parfois à outrance, le tout sur les planches de La Licorne à Montréal, et ce, après avoir vu le jour… dans un chalet.

« C’est là qu’on a eu l’idée, lance le propriétaire de la résidence secondaire laurentienne, Simon Lacroix, composante masculine du trio formé également par Sonia Cordeau et Raphaëlle Lalande. On voulait explorer un univers plus brun avec des tonalités de musique folk que j’aime beaucoup. On voulait aussi rire des clichés que notre génération colporte en ce moment sur le passé, rire un peu de cette mouvance trad qui prétend que c’était mieux avant, sans trop savoir si c’est vrai. »

C’est le « nous » décomplexé. Le « nous » aussi décortiqué, en passant par les figures d’un folklore qui parfois occupent beaucoup de place, même si le sens n’y est plus vraiment. « Comme la plupart des souvenirs, on a tendance à magnifier le passé, dit Raphaëlle Lalande. Les Patriotes, la cabane à sucre, le joual et ses expressions pas possibles, les manteaux de fourrure… on vit avec tout ça, ça fait partie de nous, mais profondément, on ne sait plus ce que cela veut dire vraiment. » Parole de trentenaire.

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À partir du blogue Les petites manies :

Même si je suis born and raised à Montréal, je continue de découvrir ma ville chaque jour. Cette année, j’essaie d’être touriste dans ma propre ville : je réalise que ma connaissance de son histoire, c’est genre mon cours d’histoire du Québec en secondaire 4 (non, j’ai pas fait la réforme guys). Pendant les vacances, donc, ma résolution est de me balader dans ma ville comme Olivier et essayer les musées qui sont sur ma to do list depuis longtemps ! Voici mes trois suggestions.

Pour en savoir plus au sujet de l’impact apparent du cours d’histoire nationale dans la structuration d’une mémoire historique collective chez les jeunes Québécois.

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À l’Université Laval cet hiver, voici un cours qui s’adresse à ceux qui se destinent à l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire. L’objectif est d’offrir aux étudiants des éléments de compréhension du passé québécois qui leur permettent de voir autrement, pour éventuellement la présenter de manière inaccoutumée à leurs élèves, l’expérience historique de cette société.

Le cours est fondé sur une recherche inédite touchant la conscience historique des Québécois (www.tonhistoireduquebec.ca). Sur la base des résultats principaux de cette recherche – les Québécois ne sont pas dénués de représentations historiques concernant le passé de leur société ; ces représentations sont enracinées dans la mémoire collective et les mythistoires constitutifs de la société québécoise –, il s’agit de voir comment, en s’appuyant sur les avancées de la recherche savante, on peut sortir d’un cadre interprétatif général pour revisiter le passé du Québec en vue de complexifier, sinon de rouvrir, la conscience historique des «gens ordinaires», y compris celle des élèves bien sûr.

Dans ce contexte, différents événements et processus structurants de l’expérience historique québécoise seront revisités à l’aune de problématiques inhabituelles.

Au total, il s’agira de doter les participants du cours d’un bagage de points de vue qui, confrontant certaines visions acquises de l’histoire du Québec, permettra à qui le veut de sortir d’un ordre du pensable concernant le passé québécois.

http://www.hst.ulaval.ca/etudes/cours-et-horaire/2014-2015/hiver-2015/cours-de-premier-cycle/hst-3900-quebec-canada-1763-a-nos-jours/

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Trouvé sur le blogue ABRIS DE PARLURE | DANNY PLOURDE.

“Et puis mon directeur de thèse, pour une deuxième année de suite, m’a donné du boulot d’enseignant auxiliaire pour un cours d’introduction au Québec au bacc à l’UdeM. Résultat ? J’en ai mal au coeur de la putain de Révolution tranquille qui dans ma tête ne veut stricte plus rien dire d’autre qu’une vieille nostalgie malsaine. Je suis écoeuré d’entendre le récit historique officiel dépourvu de conflit du Québec, car il n’y a là que des ritournelles de défaites sous-entendues, des abandons glorieux, des occasions manquées satisfaisantes, des merditudes ordinaires qui me font vomir par en dedans. J’ai l’impression que l’histoire du Québec est une longue succession de mornifles existentielles pis que tout le peuple, dans un chauvinisme de brocante, se gargarise de seulement quelques décennies de bravoure où on a nationalisé l’électricité pis crissé l’Église catholique dans le parking de nos institutions… Comme si le boutte du boutte s’arrêtait là.”

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Trois ouvrages portant sur l’histoire du Québec sont parues récemment. Dans l’introduction de ces ouvrages, on trouve différentes réponses à la question “Que savent les Québécois à propos de l’histoire”.

L’Histoire du Québec en 30 secondes

L’histoire du Québec fait régulièrement l’actualité. Les politiciens aiment bien appeler les héros d’hier à la rescousse de leurs projets actuels. Pensons seulement à René Lévesque et aux questions de l’indépendance ou de la langue française. L’histoire fait l’objet de débats passionnés dans lesquels on condamne volontiers l’ignorance des Québécois à son égard. Pourant, le public apprécie les représentations historiques. La popularité du film 15 février 1839 présentant l’histoire des Patriotes ou celle de la rétrospective Le moulin à images à Québec en témoignent. Si l’histoire à la cote, c’est peut-être parce qu’elle permet de mieux comprendre le présent et d’en éclairer les enjeux.

L’Histoire du Québec pour les Nuls
“Je me souviens”… Telle est bien la devise nationale du Québec. Malheureusement, trop de Québécois semblent croire que leur passé se résume à une désespérante “Grande noirceur”, sans grand intérêt pour le présent et pour l’avenir. Grave erreur… Pleine de rebondissements et de personnages plus grands que nature, l’histoire du Québec est riche, fascinante et souvent inspirante.
L'Histoire du Québec pour les Nuls

L’Histoire du Québec pour les Nuls

Sans faire d’histoire

On connaît l’histoire – avec un grand H – du Québec contemporain. Maintenant, découvrons celle qui est juste derrière, celle qu’on connaît moins, qui surprend, qui vous fera rire et réfléchir. Saviez-vous qu’Elizabeth Taylor a contribué à l’implantation du mariage civil au Québec? Qu’une femme de chambre a aidé à démasquer un véritable espion allemand en Gaspésie? Que la Pologne a accusé le Québec de vol de biens culturels devant l’ONU?

Sans faire d'histoire

Sans faire d’histoire

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Le rédacteur Pierre Allard a assisté à la conférence du 27 novembre à l’Université d’Ottawa, qui était intitulée Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse. Au sujet de cette conférence, voici le compte rendu produit par Allard et diffusé sur son blogue:

La conscience historique des jeunes

La deuxième conférence, organisée en fin d’après-midi par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) et tenue dans l’édifice de la Faculté des sciences sociales de l’Université, avait pour titre: «Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse».  Il y a avait de fait deux conférenciers: Jocelyn Létourneau, prof à l’Université Laval dont les recherches ont été publiées cette année (voir texte du quotidien Le Soleil  à http://bit.ly/1b60CwD), et Stéphane Lévesque, de l’Université d’Ottawa, qui traitait plus spécifiquement de l’Ontario français.

Sur une période de dix ans (2003-2013), le professeur Létourneau a demandé à des milliers d’élèves du secondaire et d’étudiants universitaires de raconter l’histoire du Québec en un court texte (5000 textes ont été recensés) ou en une seule phrase (environ 3500 de ces phrases existent, et ce sont elles qui sont interprétées dans le livre de 2014). Ce qu’il a constaté, c’est que les jeunes ont une mémoire historique et une conscience historique (la conscience historique, c’est ce qu’on fait de la mémoire historique) bien avant de suivre des cours d’histoire.

Je me permets de reprendre ici une phrase du texte du Soleil, opportune: «Que ce soit lors d’un party de famille, en écoutant une chanson des Cowboys fringants, en visionnant le film 1839 de Pierre Falardeau ou en lisant les journaux, les futurs adultes glanent ça et là suffisamment d’information pour se faire une idée du passé du territoire qu’ils habitent, explique M. Létourneau.» Ils simplifient à leur façon «la complexité du monde», ils «savent sans connaître»… Ce qui est sûr, c’est que la majorité voient un passé sombre, fait de défaites (en commençant par les Plaines d’Abraham). «Ç’a été dur», et pour trop d’entre eux, on ne va nulle part…

Aux élèves franco-ontariens, le professeur Lévesque a demandé une synthèse de l’histoire de l’Ontario mais invariablement, les étudiants n’ont parlé que de l’Ontario français, de ses combats, de ses gains mais aussi de la précarité de ces gains. Rien n’est acquis. C’est, comme au Québec, un récit de survivance, et, comme au Québec, «les sources d’autorité des jeunes sont la mémoire et l’identité… et non la preuve historique.»

Encore une fois, j’ai été frappé par l’attitude des conférenciers, et notamment celle de M. Létourneau, qui semble collectionner ces textes et les données qui en résultent pour le simple plaisir de la connaissance et de sa transmission. Peut-être est-ce la bonne attitude pour un prof, ou peut-être l’ai-je mal interprété. Il a devant lui des milliers de jeunes dont la conscience historique a souvent peu à voir avec la réalité historique. «Ils savent sans connaître»… Et cela ne semble pas l’émouvoir.

Il est allé jusqu’à dire que les jeunes immigrants n’avaient pas vraiment besoin d’assimiler nos vieilles chicanes pour devenir des citoyens exemplaires… Donc, peu importe qu’ils connaissent ou non l’histoire du Québec et du reste du Canada… On peut être bon citoyen sans savoir pourquoi la majorité des francophones de souche réagissent comme ils le font dans des situations qui mettent en jeu leur langue, leur culture ou leur identité. J’ai peine à suivre un tel raisonnement !

Le professeur Lévesque semblait, pour sa part, espérer qu’un enseignement de l’histoire puisse contribuer à développer «une pensée narrative chez les jeunes» et «les amener à être capables de bâtir de meilleurs récits historiques». J’aime mieux ça.

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Dans: Conférence Je me souviens La conscience historique des jeunes franco-ontariens

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