Trouvé dans un rapport publié en novembre 2014 par Helga Elizabeth Bories-Sawala, et intitulé L’histoire autochtone dans l’enseignement scolaire au Québec, combien, comment, pourquoi? Hypothèses pour un projet de recherche :

Entre 2003 et 2013, plus de 3000 jeunes Québécois, élèves et étudiants, ont participé à une étude sur leur conception de l’histoire du Québec. Ils devaient résumer spontanément comment ils voyaient l’histoire du Québec, sans avoir recours à leurs manuels, puis condenser leur vision en une seule ligne. Or, si l’on ne ne prend en compte que ces condensés, seulement 4,4% des jeunes mentionnent les Autochtones, par exemple : « «Jadis, il y avait des Amérindiens, ensuite des bûcherons, maintenant des indécis. » ([Je me souviens?], Létourneau 2014, 11) L’idée principale qui se dégage de la perception qu’ont ces jeunes des Autochtones, est qu’ils se sont « fait avoir », perception que l’auteur résume ainsi :

 Vivant paisiblement et harmonieusement sur une terre splendide et fertile qu’ils occupaient depuis des lustres et qui leur appartenait, les Amérindiens ont été volés, envahis, abusés, colonisés, exploités et brisés, voire tués ou exterminés par les Européens qui ont été particulièrement injustes à leur égard en les chassant de leur territoire et en les effaçant de l’histoire québécoise. (Létourneau 2014, 164)

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Dans: Je me souviens

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Une tendance sur Twitter consiste à décrire les États-Unis en cinq mots, en ajoutant le mot-clic #AmericaInFiveWords. En date du 30 décembre, près de 100 000 gazouillis ont été publié avec ce mot-clic.

Des exemples de réponses ?

@tanyaaboza : Listen, I’m not racist but….. #americainfivewords

@michellemalkin : #AmericaInFiveWords More opportunity than anywhere else!

@deray : Fighting against its own freedom #AmericaInFiveWords

@zellieimani : No home for Black people #AmericaInFiveWords

Pour mon mémoire de maîtrise, j’ai analysé les réponses fournies par 1019 Américains qui devaient résumer l’histoire des États-Unis en quelques phrases.

Freedom, strong, war et rights sont parmi les mots les plus utilisés pour décrire l’histoire des États-Unis.

Des exemples de réponses ?

This country was founded on freedom of religion, and separation of church and state, but we have gone backwards letting politicians with strong religious opinions change government.

Founding fathers faught a war for independance. They set up a system of goverment of the people, by the people, and for the people.

One nation under GOD

Et si on trouvait dans le sondage à la base du livre Je me souviens? des réponses de cinq mots à la question suivante : Si tu avais à résumer en une phrase ou une formule l’aventure historique québécoise, qu’écrirais-tu?

Les Anglais nous ont eu

Guerre entre Français et Anglais

La Conquête de l’Amérique

It has defined our nation

Le changement, lentement mais sûrement

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Dans: Décryptage de sondage Je me souviens Résume-moi l'histoire du Québec

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Extrait d’un texte écrit par Laurence De Cock et publié sur le blogue Aggiornamento :

Une récente enquête portant sur près de 6000 récits d’élèves, et à laquelle j’ai participé, confirme le rapport quasi a-critique que les élèves, de tous les âges, entretiennent à l’histoire scolaire[3]. La consigne demandait de « raconter l’histoire de France ». La plupart des récits reprennent la trame traditionnelle du roman national, valorisant les origines gauloises, les grands rois etc. et vantant la marche vers le progrès du pays. Malgré leurs maladresses ou confusions, ces récits témoignent d’une conscience historique, à la manière décrite par Jocelyn Letourneau dans le cadre d’une enquête similaire au Québec[4], c’est à dire tenaillée entre le sens commun et les connaissances scientifiques et comme suspendue entre les savoirs sociaux et les savoirs historiques. Sans tomber dans un discours alarmiste, ces récits témoignent non pas de l’ignorance des élèves, mais d’une certaine défaillance de l’école à fournir des savoirs mobilisables dans le cadre d’un raisonnement et d’une compréhension personnels du passé. La mobilisation spontanée d’une trame commune, très éloignée des programmes actuels, et recoupant dans une très large mesure la vulgate nationale interroge donc la scolarisation d’une discipline qui peine peut-être à clarifier son utilité.

[3] Lantheaume, F. & Létourneau, J. (dir.) (2015). Quand les élèves racontent l’histoire nationale, en France et ailleurs. Lyon : PUL. (à paraître)

[4] Jocelyn Letourneau, Je me souviens ? Le passé du Québec dans la conscience de sa jeunesse, Fides, 2014

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Dans: Je me souviens

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À partir du site de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke :

L’enseignement de l’histoire est constamment l’objet de débats. Quelle histoire enseigner? Comment susciter l’intérêt des élèves pour renforcer la mémoire collective? Quelle est la culture commune de la société? Faut-il faire davantage de place aux minorités? Doit-on dépersonnaliser les événements historiques? Ce type de débat n’est pas exclusif au Québec, signale Sabrina Moisan, spécialiste de la didactique de l’histoire à la Faculté d’éducation. La chercheuse mène plusieurs projets originaux pour mieux comprendre le travail des enseignants et les mécanismes pédagogiques qui favorisent l’appropriation de cette discipline par les jeunes. Sa mission  : fournir des pistes pour susciter l’enseignement d’une histoire plurielle et cohérente.

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Dans: Enseignement de l'histoire du Québec

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Extrait d’un article paru dans sur la page web Donner à l’Université [d’Ottawa] :

L’histoire et l’identité sont étroitement liées. Ce concept, le doctorant Raphaël Gani de l’Université d’Ottawa l’explore dans le cadre de ses recherches en vérifiant si les jeunes franco-ontariens du secondaire et de l’université peuvent raconter leur histoire collective. Raphaël, qui travaille à la réalisation de ce projet par l’entremise du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), obtient des résultats étonnants.

Contrairement à la croyance populaire, les jeunes qui répondent à ses questionnaires ne sont pas ignares en histoire. Ils peuvent livrer un récit de base sur leurs origines, en commençant par la Nouvelle-France, et ceux qui s’identifient fortement à la communauté franco-ontarienne peuvent même évoquer des événements historiques précis comme étant au coeur de leur identité.

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Dans: La conscience historique des jeunes franco-ontariens

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Extrait d’un billet de blogue lié au magazine La vie est belle! :

N’ayant plus la mémoire des temps anciens, nous sommes devenus terriblement superficiels. Et atrocement bêtes. Vivant à la surface de nous-mêmes et du temps, carburant à la nouveauté, nous prisons l’effervescence des sujets polémiques et devenons, comme l’écrivait L.-F. Céline, des « jouisseurs d’événement ».

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Dans: Ignorance de l'histoire du Québec

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Glané sur YouTube : “Vous voulez apprendre l’histoire du Québec rapidement ? Un image vaut mille mots. Bon visionnement ! Désolé pour la qualité des images.”

Images et perception de l’histoire du Québec : pour en savoir plus au sujet d’un projet de recherche qui vise à identifier les images les plus représentatives de l’histoire du Québec, selon les Québécois et les gens d’ailleurs.

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Dans: Mur des représentations Résume-moi l'histoire du Québec

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