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Conscience historique des jeunes francophones d’Ottawa : sentiment d’appartenance franco-ontarienne et récit du passé.

Par Stéphane Lévesque, Jean-Philippe Croteau et Raphaël Gani.

Extrait: “Pour évaluer la conscience historique des jeunes francophones d’Ottawa, nous nous sommes inspirés de la méthode employée par Jocelyn Létourneau et Marc Robichaud dans leurs travaux respectifs sur les jeunes Québécois et les jeunes Acadiens.

Les premières études sur la conscience historique ont été réalisées à partir de questionnaires aux élèves pour sonder leurs connaissances ou leurs capacités d’analyse. Les travaux de Jocelyn Létourneau et de ses collaborateurs, ainsi que ceux de Marc Robichaud au Nouveau-Brunswick, ont plutôt privilégié une approche novatrice qui consiste à demander aux élèves de rédiger un récit historique (une histoire) afin de sonder leur vision du passé sous forme de narration.

Ces études ont révélé que les adolescents québécois et acadiens ont des rapports complexes avec le passé et disposent d’une conscience historique ancrée dans leur société d’appartenance. Cette conscience historique s’intègre au récit d’aventures d’un peuple caractérisé par sa cohérence et sa structure – ce qui n’exclut pas les clichés, les stéréotypes et les mythes historiques – et qui participe à sa construction identitaire.

Fait intéressant, l’adhésion à un récit narratif appartenant à un registre historique ou à un régime mémoriel commun nommé la « survivance » souffre de peu de discordances parmi les jeunes Québécois ou Acadiens, indépendamment des régionalismes.”

Lire l’article.

 

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Dans: La conscience historique des jeunes franco-ontariens Raconte-moi l'histoire du Québec

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Le court texte écrit par Stéphane Lévesque débute ainsi : “Imaginez que vous êtes de retour sur les bancs d’école et qu’on vous demande tout bonnement de raconter, en une page ou deux, l’histoire de votre pays, votre nation ou votre patrie comme vous la savez.

Bien que cet exercice de mise en récit du passé peut vous sembler anodine, il n’en demeure pas moins révélateur de la capacité des gens à mobiliser certains savoirs historiques entassés dans la mémoire dans la construction de sens, d’une narration qui lien le passé au présent.”

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Dans: Raconte-moi l'histoire du Québec

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Le rédacteur Pierre Allard a assisté à la conférence du 27 novembre à l’Université d’Ottawa, qui était intitulée Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse. Au sujet de cette conférence, voici le compte rendu produit par Allard et diffusé sur son blogue:

La conscience historique des jeunes

La deuxième conférence, organisée en fin d’après-midi par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) et tenue dans l’édifice de la Faculté des sciences sociales de l’Université, avait pour titre: «Je me souviens? Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de leur jeunesse».  Il y a avait de fait deux conférenciers: Jocelyn Létourneau, prof à l’Université Laval dont les recherches ont été publiées cette année (voir texte du quotidien Le Soleil  à http://bit.ly/1b60CwD), et Stéphane Lévesque, de l’Université d’Ottawa, qui traitait plus spécifiquement de l’Ontario français.

Sur une période de dix ans (2003-2013), le professeur Létourneau a demandé à des milliers d’élèves du secondaire et d’étudiants universitaires de raconter l’histoire du Québec en un court texte (5000 textes ont été recensés) ou en une seule phrase (environ 3500 de ces phrases existent, et ce sont elles qui sont interprétées dans le livre de 2014). Ce qu’il a constaté, c’est que les jeunes ont une mémoire historique et une conscience historique (la conscience historique, c’est ce qu’on fait de la mémoire historique) bien avant de suivre des cours d’histoire.

Je me permets de reprendre ici une phrase du texte du Soleil, opportune: «Que ce soit lors d’un party de famille, en écoutant une chanson des Cowboys fringants, en visionnant le film 1839 de Pierre Falardeau ou en lisant les journaux, les futurs adultes glanent ça et là suffisamment d’information pour se faire une idée du passé du territoire qu’ils habitent, explique M. Létourneau.» Ils simplifient à leur façon «la complexité du monde», ils «savent sans connaître»… Ce qui est sûr, c’est que la majorité voient un passé sombre, fait de défaites (en commençant par les Plaines d’Abraham). «Ç’a été dur», et pour trop d’entre eux, on ne va nulle part…

Aux élèves franco-ontariens, le professeur Lévesque a demandé une synthèse de l’histoire de l’Ontario mais invariablement, les étudiants n’ont parlé que de l’Ontario français, de ses combats, de ses gains mais aussi de la précarité de ces gains. Rien n’est acquis. C’est, comme au Québec, un récit de survivance, et, comme au Québec, «les sources d’autorité des jeunes sont la mémoire et l’identité… et non la preuve historique.»

Encore une fois, j’ai été frappé par l’attitude des conférenciers, et notamment celle de M. Létourneau, qui semble collectionner ces textes et les données qui en résultent pour le simple plaisir de la connaissance et de sa transmission. Peut-être est-ce la bonne attitude pour un prof, ou peut-être l’ai-je mal interprété. Il a devant lui des milliers de jeunes dont la conscience historique a souvent peu à voir avec la réalité historique. «Ils savent sans connaître»… Et cela ne semble pas l’émouvoir.

Il est allé jusqu’à dire que les jeunes immigrants n’avaient pas vraiment besoin d’assimiler nos vieilles chicanes pour devenir des citoyens exemplaires… Donc, peu importe qu’ils connaissent ou non l’histoire du Québec et du reste du Canada… On peut être bon citoyen sans savoir pourquoi la majorité des francophones de souche réagissent comme ils le font dans des situations qui mettent en jeu leur langue, leur culture ou leur identité. J’ai peine à suivre un tel raisonnement !

Le professeur Lévesque semblait, pour sa part, espérer qu’un enseignement de l’histoire puisse contribuer à développer «une pensée narrative chez les jeunes» et «les amener à être capables de bâtir de meilleurs récits historiques». J’aime mieux ça.

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Dans: Conférence Je me souviens La conscience historique des jeunes franco-ontariens

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Cliquez sur l’image pour écouter l’entrevue avec Stéphane Lévesque autre de la thématique suivante:

Le passé du Québec et de l’Ontario français dans la conscience de sa jeunesse

"Stéphane Lévesque, professeur agrégé de la Faculté d'éducation de l'Université d'Ottawa, présente une conférence ce jeudi 27 novembre à l'Université d'Ottawa, sur l'importance de connaître les éléments importants qui ont construit l'histoire des francophones en Ontario et au Québec."

“Stéphane Lévesque, professeur agrégé de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, présente une conférence ce jeudi 27 novembre à l’Université d’Ottawa, sur l’importance de connaître les éléments importants qui ont construit l’histoire des francophones en Ontario et au Québec.”

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Dans: Entrevue Je me souviens

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Professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa et directeur du laboratoire L’historien virtuel, Stéphane Lévesque a présenté vendredi dernier les résultats préliminaires de sa recherche auprès de jeunes d’Ottawa. Dans le cadre du colloque Histoire canadienne à la croisée des chemins tenue au Musée canadien de l’histoire, Lévesque a parlé de son enquête auprès de 78 jeunes francophones vivant à Ottawa. Ces derniers devaient répondre à l’invitation suivante : « Raconte-moi l’histoire de l’Ontario ». Les résultats de cette enquête sont résumés dans un document disponible ici.

 Jocelyn Létourneau était présent à ce colloque pour discuter des résultats de l’ouvrage Je me souviens?

Concernant S. Lévesque, deux animateurs de Radio-Canada l’ont interrogé à la suite de sa présentation de vendredi dernier. Une des entrevues est disponible ici :

Un billet sur notre blogue avait déjà présenté quelques-uns des résultats préliminaires émanant de cette recherche. Celle-ci pourrait s’étendre au reste de la francophonie canadienne avec l’aide d’organismes intéressés au Canada français et à ses représentations chez les jeunes.

Pour les gens intéressés à cette recherche, contactez Stéphane Lévesque : stephane.levesque@uottawa.ca

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Dans: Je me souviens La conscience historique des jeunes franco-ontariens

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Dans une chronique signée par Christian Rioux ce matin, Michel Côté (photo en une), le directeur du Musée de la civilisation, déclare :

 « Dans l’inconscient collectif, la Conquête demeure quelque chose d’extrêmement important. »

Rioux cite les propos de Côté dans le contexte d’une controverse diplomatique canado-française autour de l’exposition du Traité de Paris. Le Traité sera exposé au Musée de la civilisation du 23 septembre au 2 octobre 2014. Dans les mots de Rioux, ce traité « a mis fin, en 1763, à la guerre de Sept Ans et scellé la cession du Canada à l’Angleterre après la défaite des plaines d’Abraham ».

Rappelons l’étude menée par Létourneau, Gani et Lévesque, qui appuie l’affirmation de Michel Côté :

« “Tout a commencé par la défaite.” La guerre de Sept Ans dans la mémoire et la conscience historiques des Québécois »

Pour les Québécois, la guerre de Sept Ans porte habituellement un nom précis, «la guerre de Conquête», et renvoie ordinairement à un fait cardinal spectaculaire : la bataille des plaines d’Abraham, affrontement que les Anglais – les Québécois le savent par tradition mémorielle ou connaissance familière – ont gagné.

Lire l’étude.

 

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Dans: Histoire du Québec Le Devoir

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Voici le résumé d’une conférence intitulée La conscience historique des jeunes franco-ontariens, produite par S. Lévesque, J.-P.Croteau, M. Boucher et R. Gani . Cette conférence a été présentée lors de la journée d’étude Éducation et historicité en Ontario français, tenue à l’Université d’Ottawa le 7 février 2014.

Résumé de la présentation.

  • Projet de recherche exploratoire visant à étudier la conscience historique des jeunes franco-ontariens. Il s’inscrit dans la foulée des travaux déjà entrepris au Québec par Jocelyn Létourneau et ses collaborateurs sur les rapports qu’entretiennent les adolescents québécois avec l’histoire et par Marc Robichaud sur les jeunes acadiens du Nouveau-Brunswick.
  • Ces études ont montré, contrairement à la croyance populaire sur les jeunes et leurs « trous de mémoire », que ces derniers disposent d’une conscience historique manifeste, dont ils se servent pour se forger une identité et une vision historiques de leur communauté d’appartenance.
  • Or, à ce jour, nos connaissances demeurent fragmentaires sur la conscience historique des jeunes franco-ontariens

Objectifs.

  • Étayer de manière empirique le rapport que les jeunes entretiennent avec le passé et de voir si la notion d’Ontario français occupe une place prédominante dans leur identité et leur vision de l’histoire
  • Reconstituer les mécanismes de construction identitaire des jeunes franco-ontariens et de voir dans quelle mesure le milieu social participe à ce processus d’éducation historique ou influence le rôle formel attribué à l’école
  • Amorcer une réflexion plus vaste sur l’importance d’étudier l’histoire de l’éducation des Franco-Ontariens pour mieux comprendre les rapports entre l’école et la société en milieu minoritaire d’après une perspective historique

Pour consulter la présentation complète.

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Dans: La conscience historique des jeunes franco-ontariens

Jocelyn Létourneau, Raphaël Gani et Stéphane Lévesque, « “Tout a commencé par la défaite.” La guerre de Sept Ans dans la mémoire et la conscience historiques des Québécois », dans La Nouvelle-France en héritage, sous la dir. de Laurent Veyssière, Paris, Armand Colin, 311-327.

L’objet de ce texte est de montrer à quel point la Conquête, vieille de plus d’un quart de millénaire maintenant, reste prégnante dans la mémoire historique des Québécois (ce dont ils se souviennent à propos du passé) et structurante aussi de leur conscience historique (ce qu’ils produisent comme représentation globale de leur expérience dans le temps). Pour bâtir notre propos, on s’appuiera sur plusieurs enquêtes réalisées auprès de différents segments de la population québécoise, notamment les jeunes. Interrogés sous divers angles et à partir de questions variées, ceux-ci convergent souvent, dans leurs réponses, vers cet à énoncé emblématique d’une identité collective toujours travaillée par l’idée de contrariété, de difficulté ou de à malheur : «Tout a commencé par la défaite.

Lire le texte : “Tout a commencé par la défaite.”

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Dans: Raconte-moi l'histoire du Québec

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