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Trouvé dans un rapport publié en novembre 2014 par Helga Elizabeth Bories-Sawala, et intitulé L’histoire autochtone dans l’enseignement scolaire au Québec, combien, comment, pourquoi? Hypothèses pour un projet de recherche :

Entre 2003 et 2013, plus de 3000 jeunes Québécois, élèves et étudiants, ont participé à une étude sur leur conception de l’histoire du Québec. Ils devaient résumer spontanément comment ils voyaient l’histoire du Québec, sans avoir recours à leurs manuels, puis condenser leur vision en une seule ligne. Or, si l’on ne ne prend en compte que ces condensés, seulement 4,4% des jeunes mentionnent les Autochtones, par exemple : « «Jadis, il y avait des Amérindiens, ensuite des bûcherons, maintenant des indécis. » ([Je me souviens?], Létourneau 2014, 11) L’idée principale qui se dégage de la perception qu’ont ces jeunes des Autochtones, est qu’ils se sont « fait avoir », perception que l’auteur résume ainsi :

 Vivant paisiblement et harmonieusement sur une terre splendide et fertile qu’ils occupaient depuis des lustres et qui leur appartenait, les Amérindiens ont été volés, envahis, abusés, colonisés, exploités et brisés, voire tués ou exterminés par les Européens qui ont été particulièrement injustes à leur égard en les chassant de leur territoire et en les effaçant de l’histoire québécoise. (Létourneau 2014, 164)

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Dans: Je me souviens

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Trois ouvrages portant sur l’histoire du Québec sont parues récemment. Dans l’introduction de ces ouvrages, on trouve différentes réponses à la question “Que savent les Québécois à propos de l’histoire”.

L’Histoire du Québec en 30 secondes

L’histoire du Québec fait régulièrement l’actualité. Les politiciens aiment bien appeler les héros d’hier à la rescousse de leurs projets actuels. Pensons seulement à René Lévesque et aux questions de l’indépendance ou de la langue française. L’histoire fait l’objet de débats passionnés dans lesquels on condamne volontiers l’ignorance des Québécois à son égard. Pourant, le public apprécie les représentations historiques. La popularité du film 15 février 1839 présentant l’histoire des Patriotes ou celle de la rétrospective Le moulin à images à Québec en témoignent. Si l’histoire à la cote, c’est peut-être parce qu’elle permet de mieux comprendre le présent et d’en éclairer les enjeux.

L’Histoire du Québec pour les Nuls
“Je me souviens”… Telle est bien la devise nationale du Québec. Malheureusement, trop de Québécois semblent croire que leur passé se résume à une désespérante “Grande noirceur”, sans grand intérêt pour le présent et pour l’avenir. Grave erreur… Pleine de rebondissements et de personnages plus grands que nature, l’histoire du Québec est riche, fascinante et souvent inspirante.
L'Histoire du Québec pour les Nuls

L’Histoire du Québec pour les Nuls

Sans faire d’histoire

On connaît l’histoire – avec un grand H – du Québec contemporain. Maintenant, découvrons celle qui est juste derrière, celle qu’on connaît moins, qui surprend, qui vous fera rire et réfléchir. Saviez-vous qu’Elizabeth Taylor a contribué à l’implantation du mariage civil au Québec? Qu’une femme de chambre a aidé à démasquer un véritable espion allemand en Gaspésie? Que la Pologne a accusé le Québec de vol de biens culturels devant l’ONU?

Sans faire d'histoire

Sans faire d’histoire

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Dans: Histoire du Québec

Le Mur des représentations est un projet mené par des historiens de l’Université Laval (Jocelyn Létourneau, Donald Fyson, Johanne Daigle) en collaboration avec le Musée de la civilisation (Claire Cousson, Lucie Daignault). Le projet visait à identifier les images les plus représentatives de l’histoire du Québec, selon les Québécois et les gens d’ailleurs.

Pour cerner ces images emblématiques, un sondage via Internet a permis de récolter plus de 400 réponses à l’invitation suivante : “Parmi les 60 images proposées, choisissez les 10 images que vous considérez comme les plus représentatives du Québec et de son histoire.”

Un article scientifique est actuellement en préparation pour rendre compte des résultats du projet. En attendant, on peut consulter sur le site du Musée de la civilisation un billet de blogue qui résume le projet.

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Un extrait de la version anglaise du questionnaire

 

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Dans: Mur des représentations

Résumé d’une présentation qui sera donnée par Jocelyn Létourneau à Montréal, le 19 novembre, dans le cadre du congrès organisé par l’American Council for Québec Studies.

“La jeunesse québécoise est au cœur d’un paradoxe.

Si on demande aux jeunes de résumer l’histoire du Québec en une phrase ou une formule, la majorité fait usage du script de la nation-victime ou de la nation-inachevée pour exprimer sa vision des choses. À la suite des dernières élections provinciales, on affirme cependant, sondages à l’appui, que les jeunes délaissent l’idée d’indépendance pour envisager le parcours à venir du Québec, ce qui pourrait laisser croire qu’ils s’exilent tranquillement de la représentation canonique du Québec en tant que nation-manquée.

On s’interroge : y a-t-il de nos jours dissociation entre conscience historique et conscience politique chez les jeunes Québécois ? Où les jeunes se situent-ils entre le passé et l’avenir de leur société ?

La réponse la plus juste pourrait bien résider dans le fait que les jeunes veulent passer à l’avenir et que, sur le plan des visions historiques comme sur celui des projets futurs concernant le Québec, ils sont, à l’instar de bien des Québécois, en attente ou à la recherche de nouveaux paradigmes pour penser l’espace d’expérience et l’horizon d’attente de leur société.

La communication consistera à argumenter sur cette volonté de passage au sein de la jeunesse québécoise.”

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Dans: Conférence

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“Un nombre considérable de jeunes ont tendance à voir le passé du Québec comme une page d’histoire frustrante ou embêtante, voire tragique, où il en ressort une mentalité de survivance ou de résistance face à l’adversité. Voilà une des conclusions à laquelle en arrive Jocelyn Létourneau dans une étude intitulée Je me souviens? Le passé du Québec dans la conscience de sa  jeunesse.”

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Dans: Je me souviens Revue de presse

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Dans un article au sujet de l’enseignement de l’histoire au Québec.

“Alain Beaulieu, professeur au Département d’histoire et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la question territoriale autochtone, n’est pas convaincu que l’enseignement de l’histoire nationale a été négligé. «Les travaux de certains historiens, comme ceux de Jocelyn Létourneau, montrent que la représentation de l’histoire du Québec intériorisée par les jeunes Québécois correspond en gros à celle de leurs parents et de leurs grands-parents, dit-il. Elle est constituée des mêmes événements traumatiques et de la même identification au nous, c’est-à-dire aux vaincus de 1760.» Quant au peu de place accordée aux événements conflictuels, le chercheur n’y voit pas nécessairement une entreprise de dénationalisation. «Une histoire associée à la formation citoyenne, ici ou ailleurs, a toujours tendance à aplanir les aspérités et les conflits du passé au nom de la promotion de valeurs consensuelles actuelles, comme le respect des différences, que doit partager tout bon citoyen.»”

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Dans: Revue de presse

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Jocelyn Létourneau est présentement Boursier du Collegium de Lyon. Lors de son séjour à l’École Normale Supérieure de Lyon, de février à juillet 2014, il poursuit un projet de recherche intitulé « Relation au passé et conscience historique chez les jeunes : Le cas du Québec en comparaison de cas européens ». Voici un résumé de ce projet.

Les jeunes Québécois, dit-on souvent, sont ignorants du passé de leur société. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas de vision d’ensemble de l’expérience québécoise dans le temps. À cet égard, les sondages qui font état d’un déficit apparent du savoir historique chez les jeunes pourraient cacher l’essentiel. C’est cette hypothèse inaccoutumée – soit que les jeunes, malgré leurs lacunes en matière de connaissances historiques, se font une idée assez forte de ce que fut l’histoire du Québec – que j’ai voulu vérifier en menant, depuis une dizaine d’années, une enquête exhaustive sur les représentations qu’ils offrent du parcours de leur société dans le temps. Simple, la question posée aux jeunes («Raconte-moi l’histoire du Québec comme tu la connais, depuis le début») s’est révélée particulièrement efficace pour susciter chez eux la production de courts récits d’histoire du Québec – plus de 5000 textes amassés jusqu’à maintenant.

Le présent projet vise à maximiser les potentialités empiriques, mais surtout théoriques, de cette recherche originale en vue de cerner la forme et le fond, d’une part, et de saisir le mode de développement, d’autre part, de la conscience historique collective des jeunes Québécois, dont on sait l’importance qu’elle revêt dans la formation de leur conscience citoyenne au présent.

L’intérêt d’un séjour au Collegium de Lyon vient du fait qu’une équipe de recherche basée à l’Université Lumière-2 s’active sur un projet parent au nôtre. Il est à prévoir d’intéressantes comparaisons entre le cas québécois et des cas européens.

  • Dans le cadre de ce projet de recherche, Létourneau offre une conférence le 17 avril 2014, de 14h00 à 16h00 @ École Normale Supérieure de Lyon (Salle R-143 / Bât. Recherche).

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Dans: Conférence Je me souviens

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Publié par Raphaël Gani sur THEN/HiER.ca

« Ce livre sera discuté ». Cette phrase amorce le quatrième de couverture du nouveau livre de Jocelyn Létourneau, Je me souviens? Le passé du Québec dans la conscience de sa jeunesse. M. Létourneau était mon directeur de recherche à la maîtrise et il m’a invité à participer à la révision du livre et à sa mise en marché. Au cœur du livre se trouve l’analyse d’une enquête réalisée auprès de 3 475 jeunes Québécois fréquentant le secondaire, le cégep ou l’université. Par voie de questionnaire, des francophones et des anglophones étaient invités à résumer l’histoire du Québec en une phrase. Paru depuis le 21 février, le livre a piqué la curiosité des journalistes et il s’est retrouvé à la Une de cinq journaux.

Pour le reste de l’article…

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Dans: Enseignement de l'histoire

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On dit des jeunes Québécois qu’ils sont ignorants du passé de leur société. Posée comme grave, la situation tracasse d’ailleurs bien des intervenants. Dans l’inculture historique réputée de la nouvelle génération, nombreux sont les enseignants, éditorialistes, chroniqueurs ou historiens qui pressentent la perte des repères communs, la fragmentation de l’identité collective et le déclin du patriotisme national.

Là ne s’arrête pas l’inquiétude. À Québec comme à Ottawa, gouvernants et décideurs se montrent en effet fort préoccupés de ce que les moins de 25 ans ne sachent pas, par exemple, qui fut le premier premier ministre du Québec ; aient oublié les victoires de Pierre Le Moyne d’Iberville à la baie d’Hudson au XVIIe siècle ; ne se passionnent pas pour le rappel de la guerre de 1812 ; ou restent indifférents à la chronique des débats constitutionnels ou parlementaires. Pour affronter le problème, ils imaginent toutes sortes de solutions : révision des programmes d’histoire, mise sur pied de comités d’études, multiplication des sites de diffusion d’histoire, instauration de cours obligatoires, commémorations et célébrations tous azimuts, expositions et reconstitutions historiques, émissions de timbres et de pièces de monnaie portraiturant de grandes figures héroïques ou symboliques…

Le caricaturiste Garnotte, dont le dessin est reproduit en page couverture, avait-il raison de dépeindre les jeunes Québécois d’aujourd’hui comme de pauvres ignares qui, interrogés sur l’identité de Jacques Cartier, de Jean Talon, de Louis-Hippolyte La Fontaine, de René Lévesque et des Patriotes, ne trouvaient mieux à répondre qu’un pont, un marché, un hôpital, un boulevard et un club de football ?

Pour lire la suite de l’introduction, cliquer sur l’image suivante

flipbook introduction

 

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Dans: Je me souviens

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