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Extrait du compte rendu écrit par Éric Richard : “Cet ouvrage de Jocelyn Létourneau, du département des sciences historiques de l’Université Laval, n’est ni un essai ni un ouvrage strictement scientifique. On pourrait le qualifier d’ouvrage « grand public » qui présente des analyses effectuées sur un vaste corpus de données rassemblées entre 2003 et 2013. Ce corpus est composé de 3 423 locutions rédigées par des étudiants de différents niveaux d’études (de la 4e secondaire à l’université) qui devaient répondre à la question : « Si vous aviez à résumer, en une phrase ou une formule, l’aventure historique québécoise, qu’écririez-vous personnellement ? ». Cette collecte a permis de recueillir d’autres données qui ne font pas l’objet d’analyse dans cet ouvrage. Par cette enquête, Létourneau désire explorer les représentations historiques du passé du Québec dans la conscience collective de sa jeunesse.

[…]

En ce qui concerne les résultats, ils sont par endroits intéressants, alors que d’autres sont peu étonnants : il y a plus de similarités que de disparités entre les garçons et les filles ; les visions du passé sont différentes selon que les étudiants fréquentent des institutions anglophones ou francophones ; le raffinement des locutions s’accentue à mesure que l’on passe d’un niveau scolaire à un autre ; la réforme du programme d’histoire en 2007 semble avoir un effet limité sur la vision des jeunes.”

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Le film Corbo raconte l’histoire d’un jeune militant du FLQ durant les années 1960. Pourquoi ce film? Parmi les raisons évoquées par le réalisateur du film, la notion d’oubli est récurrente.

Dans une entrevue qui paraît aujourd’hui sur le site web du journal Voir, le réalisateur de Corbo déclare : «L’histoire de Jean Corbo, dit Mathieu Denis, est une note de bas de page historique dans ce qu’on en a retenu. Il est pour moi un grand oublié de notre histoire. J’aurais tendance à dire que 95% de notre histoire est oubliée. Ce qui est ironique dans une province où la devise est « Je me souviens ». Dans les faits, on ne se souvient pas de notre passé, on ne veut pas s’en souvenir.» 

Dans une autre entrevue qui paraît aussi aujourd’hui sur le site web du journal L’Expess Outremont / Mont-Royal, Mathieu Denis revient sur la relation entre Corbo, la devise du Québec et l’oubli :

«Je me souviens»
Le film Corbo est une fiction basée sur des faits historiques. Le réalisateur a rencontré des membres de la famille et des amis de Jean Corbo, et il s’est aussi penché sur plus de 400 articles de journaux pour consolider sa recherche documentaire.

«Ma visite au Palais de justice n’a pas porté fruit. Les données sténographiques que j’espérai y recueillir sont systématiquement détruites après 30 ans», lance-t-il contrarié. Selon lui, la devise «Je me souviens» perd tout son sens. «De brûler des archives sans se préoccuper de leur valeur historique ne permet pas de se souvenir, explique le réalisateur. C’est comme si on préférerait oublier les histoires du passé, comme celles de Jean Corbo».

Enfin, la journaliste Tanya Lapointe évoque aussi l’oubli dans le titre de son billet qui paraît aujourd’hui sur le site web de Radio-Canada :

La mort oubliée du jeune felquiste Jean Corbo

Mathieu Denis réitère son message à la journaliste : “L’histoire de Jean Corbo comme telle est vraiment une histoire qui a été oubliée.”

Dans une entrevue accordée en mars dernier, Robert Lepage invoquait lui aussi l’association entre la devise du Québec et la notion d’oubli. Il tenait ce propos dans le contexte d’une campagne de promotion pour son nouveau spectacle 887, dont l’action se déroule durant les années 1960. Pour Lepage, il faut revisiter cette époque car nombre de Québécois méconnaissent les années 1960 :  

«La devise du Québec est ”Je me souviens”, pourtant mon pays est amnésique de cette époque. On parle de souveraineté et d’indépendance, mais la jeune génération ignore que ces questions se sont posées parfois violemment dans les années 60».

Ce propos est à certains égards similaire à celui du réalisateur de Corbo.

Un même message se trouve dans trois articles parus aujourd’hui au sujet de Corbo. Ce message est central à la promotion du film : on a oublié Corbo.

Notre précédent billet traite de ce type de  pratique promotionnelle qui consiste à dénoncer l’ignorance de l’histoire de manière à légitimer la production et/ou la pertinence d’un bien culturel. Cette pratique contribue à diffuser dans l’espace public un discours unidimensionnel au sujet des connaissances historiques que possèdent les Québécois.

La première du film Corbo avait lieu ce soir au cinéma Excentris.

La bande-annonce du film.

Un autre projet de cinéma traite aussi de Corbo. Présenté en 2013, il s’agit d’un court métrage dont voici la bande-annonce.  Le film et le court métrage ne sont pas liés.

Le Camarade – Bande-annonce from Octo Film on Vimeo.

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Bientôt dans les cinémas, le documentaire L’empreinte propose des réponses à la question suivante : Notre rencontre historique avec les Premières Nations a-t-elle influencé l’identité québécoise?

Dans un article intitulé Lever le voile sur le “grand tabou de l’histoire du Québec”, une journaliste écrit : “Au fil du documentaire, le spectateur découvre que l’histoire du Québec n’est pas celle qui nous a été apprise sur les bancs d’école.”

Cette affirmation et le documentaire soulèvent l’enjeu de l’enseignement de l’histoire des Amérindiens, que ce soit à l’école mais aussi au cinéma.

Dans l’enquête Je me souviens?,  plus de 5000 élèves étaient invités à résumer l’histoire du Québec en une phrase.  Les élèves ont surtout appris et retenu que les Amérindiens se sont «faits avoir»:

  • Pour moi, l’aventure historique québécoise c’est un peuple, les Amérindiens, qui vivaient paisiblement dans la nature et qui se sont faits colonisés, modernisés, par des peuples européens
  • Il y a 30 000 ans les amérindiens sont venus à cet continent à des terres fertiles et des paysages splendides et en 500 ans nous l’avons détruit
  • Les Amérindiens vivaient en harmonie jusqu’à l’arrivée des blancs sur leur terre
  • Les Amérindiens se sont fait avoir
  • Injuste par rapport aux Amérindiens
  • Que les blancs à une époque étaient très injustes envers les autochtones
  • La rencontre entre plusieurs peuples (Amérindiens, Français, Anglais, Hollandais…), leurs conflits, leur alliances et leur cohabitation
  • Succession et amalgame autochtone, français, anglais, irlandais et depuis peu souverainiste !
  • Dead Indians and France can’t win a war
  • A big piece of land with Native indians that was taken over by the Europeans
  • European white men came to Quebec and took the land and resources from the natives and then formed a country
  • Les Français ont venu au Canada et battu les indiens et les anglais ont battu les français et les canadiens se sont qui reste
  • Discovery, natives, farming, complaining and hockey

Quel est le principal résultat de l’enquête Je me souviens? au sujet des réponses qui traitent des Amérindiens ? Jocelyn Létourneau écrit :

Un total de 121 jeunes, quelque soit leur niveau scolaire ou la langue dans laquelle ils reçoivent leur enseignement, ont, dans leurs formules, fait allusion aux Autochtones, à la question amérindienne ou aux Premières Nations. Ces énoncés représentent 4,4% du corpus principal, ce qui est assez peu. […]

La vision construite par les jeunes relativement aux Premières Nations se présente ainsi :

Vivant paisiblement et harmonieusement sur une terre splendide et fertile qu’ils occupaient depuis des lustres et qui leur apparte- nait, les Amérindiens ont été volés, envahis, abusés, colonisés, exploités et brisés, voire tués ou exterminés par les Européens qui ont été particulièrement injustes à leur égard en les chassant de leur territoire et en les effaçant de l’historicité québécoise.

Dans cette représentation historique, partagée par les francophones autant que par les anglophones, se trouve une représentation puissante de la condi- tion autochtone ancestrale : celle de l’Indien brave et généreux qui vit en concordance avec la nature abondante et qui, subissant le siège d’un enva- hisseur corrompu et méchant, est innocent, littéralement sans moyen, sinon passif à l’égard des actions néfastes commises par l’Autre contre lui. […]

On pourrait poser l’hypothèse que si les Amérindiens n’occupent pas davantage de place dans les formules produites par les jeunes, c’est parce que, dans les programmes d’histoire, ils disparaissent largement du théâtre du passé après la période des premiers contacts pour n’y revenir que tard au vingtième siècle. L’explication fait sens, mais ne suffit pas. Que les jeunes ne réfèrent pas beaucoup aux Amérindiens dans l’ultime phrase qu’ils commettent de l’expérience québécoise tient aussi à ce que, pour eux, il existe un vecteur plus déterminant ou essentiel dans cette aventure, soit le conflit (ou la relation tendue) entre francophones et anglophones.

La liste complète des énoncés qui abordent le sujet des Amérindiens se trouve ici.

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L’humoriste Martin Mallette : “La merveille d’Hochelag. J’écris des blagues pour gagner ma vie. Bénévolement sur Twitter. Backstreet Boy de karaoké. Comme Peter Pan, j’ai un pays imaginaire.”

Sa blague :

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Comment les jeunes Québécois envisagent-ils le passé du Québec? Quel impact cette vision a-t-elle sur l’avenir? Comment prendre cette mémoire ou conscience historique en compte dans l’enseignement de l’histoire à l’école? Voilà quelques questions qui seront abordées et débattues par Jocelyn Létourneau, de l’Université Laval, ainsi que par Harold Bérubé et Sabrina Moisan, de l’Université de Sherbrooke.

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Jocelyn Létourneau assure la direction d’un colloque bilingue tenu à Marseille le 1, 2 et 3 octobre 2015, en collaboration avec Maryline Crivello, Karima Dirèche et Patrick Garcia. Pour participer à ce colloque, lire les informations suivantes qui résument l’appel à communications disponible ici.

Titre et lieu du colloque :

Commerces avec l’histoire. Producteurs, pratiques, transmissions. Entre Atlantique et Méditerranée / Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéennes à Marseille.

Extrait de l’argumentaire du colloque :

Il s’agit d’observer et d’analyser  les nouvelles façons de produire ou d’expérimenter l’histoire, de parler de l’histoire ou de la mobiliser dans l’espace public. Ces pratiques qui ne relèvent pas du  champ académique sont en effet régies par d’autres contraintes et motivations que celles de la recherche. Elles se développent hors des murs de l’institution ; on peut faire l’hypothèse cependant qu’elles imprègnent la conscience historique des contemporains au point parfois de contribuer à la structurer. Dans cet esprit, il s’agit de s’intéresser non pas aux travaux historiens, mais aux différentes formes de recours à l’histoire par des acteurs sociaux, économiques ou politiques – régions, communes, partis, associations, entreprises, … – ou encore par les artistes, de même qu’aux aux modes d’appropriation du passé qui en résultent.

Trois grands axes de questionnement :

  1. De nouveaux producteurs d’histoire ?
  2. De nouvelles pratiques d’histoire ?
  3. De nouveaux modes de transmission de l’histoire ?

Modalités pour soumettre une communication :

Les propositions d’intervention, d’environ une page ou 500 mots maximum, en français ou en anglais, devront être envoyées à l’adresse suivante, accompagnées d’un résumé, d’un titre et d’une bibliographie indicative, avant le 15 mars à l’adresse suivante : telemme@mmsh.univ-aix.fr

Merci de nous faire parvenir également une notice biographique précisant votre fonction et institution de rattachement.

Le comité scientifique fera connaître les propositions retenues au mois de mai.

Repères bibliographiques :

– Andrieu C., Lavabre M.-C., Tartakowsky D. (dir.), Politiques du passé. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006

– Bonniol J.-L., Crivello M. (dir.), Façonner le passé. Représentations et cultures de l’histoire (XVIe-XXe siècles), Aix en Provence, Publications de l’Université de Provence, collection « Le temps de l’histoire », 2004.

– Brinkley D., « History Maker. How Tom Hanks is redefining America’s past », Time Magazine, 15 mars 2010, p. 40-45.

– Conrad M., et al., Canadians and Their Pasts, Toronto, University of Toronto Press, 2014.

– Crivello M. (dir.), coordonné par Basset K., Nicolaïdis D., Polycandrioti R., Les échelles de la mémoire en Méditerranée XIXe-XXIe siècle, Arles, Actes Sud, 2010.

– Crivello M., Garcia P., Offenstadt N. (dir.), Concurrence des passés. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix en Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006.

– De Groot J., Consuming History. Historians and Heritage in Contemporary Popular Culture, Londres, Routledge, 2009.

– Delacroix C., Dosse F., Garcia P., Historicités, Paris, La Découverte, 2009.

– Dirèche K., « Convoquer le passé et réécrire l’histoire. Berbérité ou amazighité dans l’histoire de l’Algérie », in Pierre-Robert Baduel (dir.), Chantiers et défis de la recherche sur le Maghreb contemporain, IRMC-Karthala, Tunis-Paris, 2008, p. 471-473.

– Fabre D., Bensa A. (dir.), Une histoire à soi. Figurations du passé et localités, Paris, Editions de la MSH, 2001.

– Grangaud I., Messaoudi A. et Oualdi M., « Besoins d’histoire. Historiographies et régimes d’historicité au Maghreb à l’aune des révolutions arabes », L’année du Maghreb, numéro 10, CNRS Editions, 2014.

– Haffemayer S., Marpeau B., Verlaine J., Le spectacle de l’histoire, Rennes, PUR, 2012.

– Hartog F., Régimes d’historicité Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2003.

– Haugbolle S., War and Memory in Lebanon, New York, Cambridge University Press, 2010.

– Jewsiewicki B., Létourneau J. (dir.), L’histoire en partage : Usages et mises en discours du passé, Paris, L’Harmattan, 1996.

– Kee K., Pastplay. Teaching and Learning History with Technology, Ann Arbor, University of Michigan Press, 2014.

– Khalili L., Heroes and Martyrs of Palestine: The Politics of National Commemoration, New York, Cambridge University Press, 2007.

– Létourneau, Jocelyn, Je me souviens ? Le passé du Québec dans la conscience de sa jeunesse, Montréal, Fides, 2014.

– Lowenthal D., The Past is a Foreign Country, Cambridge et New York, Cambridge University Press, 1985.

– Martin J.-C. et Suaud Ch., Le Puy du Fou en Vendée. L’histoire mise en scène, Paris, L’Harmattan, 1996.

– Mermier F., Varin C. (dir.), Mémoires de guerres au Liban (1975-1990), Paris, Arles, Sindbad/ Actes Sud, 2010.

– Mermier  F.et Puig N. (dir.), Itinéraires esthétiques et scènes culturelles au Proche-Orient, Beyrouth, Presses de l’Ifpo, 2009.

– Neatby N., Hodgins P., dir., Settling and Unsettling Memories. Essays in Canadian Public History, Toronto, University of Toronto Press, 2012.

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HST-3900

REVISITER L’HISTOIRE DU QUÉBEC

Jocelyn Létourneau

DKN-5167 ; jocelyn.letourneau@celat.ulaval.ca

(version téléchargeable)

OBJECTIF

Ce cours s’adresse à ceux qui se destinent à l’enseignement de l’histoire du Québec au cycle secondaire. Il entend permettre à ses participants de développer des modes de compréhension du passé québécois qui leur fasse voir autrement l’expérience historique de cette société pour la présenter de manière inaccoutumée à leurs élèves.

CONTENU

Le cours est fondé sur une recherche inédite du professeur touchant la conscience historique des jeunes Québécois (www.tonhistoireduquebec.ca). Au su du constat principal de cette recherche – «les jeunes savent sans connaître» –, il s’agit de voir comment on peut amener les élèves à se détacher d’un ensemble de visions d’histoire sur le Québec. Il s’agit de voir aussi comment, à partir d’une prise en compte des avancées de la recherche savante et sur la base d’une démarche pédagogique particulière, on peut les amener à découvrir de nouvelles interprétations d’ensemble sur le passé québécois, façon de complexifier la conscience qu’ils ont de l’expérience historique de cette société.

Dans ce contexte, les participants du cours seront invités à s’attaquer à deux mythistoires (parmi plusieurs mythistoires identifiés ; voir plus loin) prégnants dans la conscience collective québécoise. Partant de là, il leur faudra, en effectuant une recherche documentaire, élaborer une contre-vision d’histoire qui, fondée dans les nuances du passé, puisse être offerte aux élèves afin de les mener hors des bornages des mythistoires préalablement identifiés. Pareille finalité suppose évidemment la confection d’une démarche pédagogique conséquente, tâche que les participants du cours auront également à assumer.

FONCTIONNEMENT

Le cours sera divisé en deux parties, la première comportant 3 séances, la deuxième en incluant une dizaine.

Les 3 premières séances du cours permettront au professeur, à partir de ses recherches récentes, de poser concrètement le problème de l’enseignement de l’histoire à des élèves du secondaire dans le contexte du débat insistant, en vigueur depuis plusieurs années au Québec, sur les contenus de formation (connaissances et compétences) à transmettre aux jeunes du deuxième cycle du secondaire.

Les 10 séances suivantes offriront aux étudiants la possibilité de développer et de présenter des contenus de formation et des démarches pédagogiques qui tiennent compte de la situation réelle des élèves arrivant dans une classe d’histoire en 3e ou 4e secondaire, élèves qui, parfois, sont dotés d’un savoir préalable (y compris de manière latente) ou de visions fortes à défaut d’être pleines, mais qui, parfois aussi, sont peu ou ne sont pas intéressés par l’étude du passé, à moins de souscrire à l’apprentissage de cette matière pour une raison utilitaire, qui est de réussir le cours en vue d’obtenir leur diplôme d’études secondaires !

ÉVALUATION

Les étudiants auront à produire trois travaux courts totalisant une seizaine de pages à simple interligne.

Le premier travail (4 pages à simple interligne ; 30% de la note finale) prendra la forme d’un essai personnel sur le thème «Quelle histoire enseigner aux jeunes et comment l’enseigner ?» Au terme de quatre années d’études universitaires, il est attendu du futur enseignant qu’il ait réfléchi sur les tenants et aboutissants de sa pratique professionnelle et que, fort de ses lectures théoriques et expériences de terrain, il soit capable d’énoncer sa philosophie en la matière, laquelle, le cas échéant, pourra être critique par rapport à la position avancée par le professeur dans ses derniers textes, qui est de dire que les jeunes n’arrivent pas vierges intellectuellement en classe et qu’il faut composer avec cette donne dans la conceptualisation et l’accomplissement de l’acte pédagogique (cf. lectures assignées à la séance du 20 janvier).

Critères d’évaluation du travail : originalité de la réflexion ; valeur de l’argumentation ; rigueur de l’exposé ; pertinence des exemples ; clarté du texte ; élégance de la présentation. Les barèmes du Département des sciences historiques s’appliqueront à la qualité orthographique des textes. Toute forme de plagiat est à proscrire.

Date ultime de remise du travail : 3 février 2015, 12h30.

Les deux autres travaux (identifiés en tant que travail n° 2 et travail n° 3) seront longs de 6 pages à simple interligne. Le travail n° 2 sera le produit d’une démarche d’équipe (2 personnes) et comptera pour 30% de la note finale. Le travail n° 3 sera l’aboutissement d’un effort individuel ; 40% des points lui seront attribués.

À la suite du brassage d’idées orchestré lors de la séance du 3 février, qui donnera lieu à l’identification de 39 mythistoires autour desquels se structurent les connaissances et s’organise la conscience historique des Québécois, y compris celles de bien des jeunes

Québécois, chaque équipe (13 au total) et chaque étudiant (26 au total) aura à choisir un mythistoire qui formera le point de départ de son travail. L’un de ces mythistoires touchera la période chronologique couverte par le nouveau programme Histoire du Québecet du Canada en 3e secondaire, soit les années 1500-1840 ; le deuxième mythistoire sera en lien avec la période chronologique couverte par le programme en 4esecondaire (1840 à nos jours).

Similaire dans le cas des deux travaux, le devoir étudiant consistera à proposer un contenu de formation (stock de connaissances et lot de compétences) et à décrire une séquence d’enseignement (démarche pédagogique, y compris les matériaux didactiques utilisés et les exercices programmés pour atteindre les objectifs fixés, bibliographie en sus) qui, partant du mythistoire identifié, visera à le débâtir pour permettre à l’élève de s’affranchir d’une vision d’histoire souvent simpliste et limitée, voire erronée, et passer à un point de vue historique plus complexe et nuancé (cf. le texte intitulé : «Pour une pragmatique de l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire…», mentionné dans les lectures afférentes à la séance du 20 janvier).

Chaque équipe et chaque étudiant devra obligatoirement rencontrer le professeur au moins une fois pour discuter de l’avancement de l’un et l’autre des travaux n° 2 et n° 3.

Critères d’évaluation : rigueur de la démarche ; originalité des méthodes ; cohérence du plan d’enseignement ; pertinence des matériaux utilisés ; bien-fondé des exercices pratiques suggérés. Les barèmes du Département des sciences historiques s’appliqueront à la qualité orthographique des textes. Toute forme de plagiat est à proscrire.

Date de remise initiale du travail n° 2 : trois jours avant sa discussion en classe (ex. : pour une discussion du travail n° 2 le 17 février, remise du devoir le 14. Date finale de remise de ce travail : 17 mars 2015, 12h30.

Idem dans le cas du travail n° 3. Date finale de remise : 17 avril 2015, 17h00.

À noter que les travaux n° 2 et n° 3, dans leurs versions de brouillon, seront transmis sur un mode électronique à tous les étudiants du cours pour en faciliter la discussion lors des séances prévues entre le 17 février et le 14 avril. De 25 à 30 minutes seront accordées à la discussion de chaque travail, qu’il soit produit en équipe ou individuellement ; entre 3 et 6 travaux seront discutés selon les séances. La présence en classe de tous les étudiants est obligatoire pour chacune des séances où des travaux seront discutés. Une absence injustifiée sera sanctionnée.

À la fin du cours, les versions finales des textes seront déposées dans une dropbox accessible à tous les étudiants. Chacun pourra ainsi se doter de 39 leçons d’histoire pertinentesau nouveau cours Histoire du Québec et du Canada.

CALENDRIER DES SÉANCES

13 janvier : Présentation du cours

20 janvier :Les jeunes, l’histoire du Québec et son enseignement : résultats d’une recherche pionnière et leçons pédagogiques à tirer

27 janvier : Quelle histoire de l’expérience historique québécoise ? Le débat sur le programme Histoire et éducation à la citoyenneté et son remplacement par un nouveau programme

3 février : L’histoire du Québec en 42 tableaux mythistoriques : séance de brassage d’idées

10 février : Deux mythistoires tenaces : les rapports Anglais/Français ; la Grande Noirceur duplesssiste avec, respectivement, Alex Tremblay et Alexandre Turgeon

17 février : 3 tableaux d’équipe (1500-1608)

24 février : 4 tableaux d’équipe (1608-1760)

3 mars : Semaine de lectures

10 mars : 4 tableaux d’équipe (1760-1791)

17 mars : 5 tableaux individuels (1791-1840)

24 mars : 5 tableaux individuels (1840-1914)

31 mars : 5 tableaux individuels (1914-1945)

7 avril : 5 tableaux individuels (1945-1980)

14 avril : 6 tableaux individuels (1980-2015)

LECTURES

20 janvier

27 janvier

3 février

  • Cette séance ne requiert pas de lecture particulière. Il est toutefois attendu des étudiants qu’ils aient préparé la séance par de petites enquêtes de terrain menée auprès d’amis ou d’élèves de même que par un effort d’introspection («Que sais-je moi-même à propos de l’histoire du Québec qui pourrait relever du myhtistoire plutôt que de l’histoire ? Me souviens-je d’une situation vécue en classe qui nourrirait une éventuelle démarche pédagogique visant à déconstruire un mythistoire pour, à la place, proposer une représentation plus nuancée du passé du Québec ?»).

10 février

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE

Ouvrages de synthèse

  • Baillargeon, Denyse. Brève histoire des femmes au Québec. Montréal, Boréal, 2012.
  • Balthazar, Louis. Nouveau bilan du nationalisme au Québec. Montréal, VLB, 2013.
  • Beaulieu, Alain. Les Autochtones du Québec. Montréal/Québec, Fides/Musée de la civilisation, 2000.
  • Biron, Michel, François Dumont, et Élisabeth Nardout-Lafarge. Histoire de la littérature québécoise. Montréal, Boréal, 2007.
  • Charland, Jean-Pierre. Histoire de l’éducation au Québec. De l’ombre du clocher à l’économie du savoir. Saint-Laurent, Éditions du Renouveau pédagogique, 2005.
  • Ferretti, Lucia. Brève histoire de l’Église catholique au Québec. Montréal, Boréal, 1999.
  • Dickinson, John A., et Brian Young. Brève histoire socio-économique du Québec. Sillery, Septentrion, 2009.
  • Frenette, Yves. Brève histoire des Canadiens français. Montréal, Boréal, 1998.
  • Georgeault, Pierre, et Michel Plourde, dir. Le français au Québec. 400 ans d’histoire et de vie. Québec, Conseil supérieur de la langue française, 2008.
  • Gervais, Stephan, Christopher Kirkey, et Jarrett Rudy, dir. Quebec Questions. Quebec Studies for the Twenty-First Century. Toronto, Oxford University Press, 2011.
  • Gossage, Peter, et Jack I. Little. Tradition & Modernity. An Illustrated History of Quebec. Toronto, Oxford University Press, 2012.
  • Graveline, Pierre, dir. Dix journées qui ont fait le Québec. Montréal, VLB, 2013.
  • Greer. Allan. La Nouvelle-France et le monde. Montréal, Boréal, 2009.6
  • Greer, Allan. Brève histoire des peuples de la Nouvelle-France. Montréal, Boréal, 1998.
  • Grenier, Benoît. Brève histoire du régime seigneurial. Montréal, Boréal, 2012.
  • Havard, Gilles, et Cécile Vidal. Histoire de l’Amérique française. Paris, Flammarion, 2008.
  • Histoire du catholicisme québécois. 3 tomes. Montréal, Boréal Express, 1984.
  • Lacoursière, Jacques, Jean Provencher, et Denis Vaugeois. Canada-Québec, 1534-2000. Québec, Septentrion, 2001.
  • Lacoursière, Jacques. Histoire populaire du Québec. 5 tomes. Québec, Septentrion, 1995.
  • Létourneau, Jocelyn. Le Québec entre son passé et ses passages. Montréal, Fides, 2010.
  • Létourneau, Jocelyn. Que veulent vraiment les Québécois ? Regard sur l’intention nationale au Québec (français) d’hier à aujourd’hui. Montréal, Boréal, 2006.
  • Létourneau, Jocelyn. Le Québec, les Québécois : un parcours historique. Montréal/Québec, Fides/Musée de la civilisation, 2004.
  • Linteau, Paul-André. Brève histoire de Montréal. Montréal, Boréal, 2007.
  • Linteau, Paul-André. Histoire du Canada. Paris, Presses universitaires de France, 1994.
  • Linteau, Paul-André, René Durocher, et Jean-Claude Robert. Histoire du Québec contemporain. 2 tomes. Montréal, Boréal, 1989.
  • Moisan, Sabrina, et Jean-Pierre Charland. L’Histoire du Québec en 30 secondes. Les événements les plus marquants, expliqués en moins d’une minute. Montréal, Hurtubise, 2014.
  • Morin, Jacques-Yvan, et José Woehrling. Les constitutions du Canada et du Québec, du régime français à nos jours. Montréal, Thémis, 1994.
  • Rouillard, Jacques. Le syndicalisme québécois : deux siècles d’histoire. Montréal, Boréal, 2004.
  • Roy, Fernande. Histoire des idéologies au Québec au XIXe et XXe siècles. Montréal, Boréal, 1993.
  • Silver, Arthur, avec John Meisel, et Guy Rocher. Si je me souviens bien / As I recall. Montréal, IRPP, 1999.
  • Trudel, Marcel. Mythes et réalités dans l’histoire du Québec. 5 tomes. Montréal, Hurtubise, 2001-2010.
  • Vallières, Marc. Québec. Québec, Presses de l’Université Laval, 2010.

• Atlas historiques

  • Atlas historique du Canada. 3 tomes. Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1987.
  • Courville, Serge, Jean-Claude Robert, et Normand Séguin. Atlas historique du Québec. Le pays laurentien aux XIXe siècle. Québec, PUL, 1995.
  • Frenette, Yves, Étienne Rivard, et Marc St-Hilaire. La francophonie nord-américaine. Québec, PUL, 2012.
  • Robert, Jean-Claude. Atlas historique de Montréal. Montréal, Art global/Libre expression, 1995.

• Sites Internet d’intérêt

 

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Trouvé sur Facebook aujourd’hui : “QUÉBEC, JE ME SOUVIENS // Jeu de mémoire éco-responsable confectionnés avec soin, dans le respect de l’environnement et fait de matériaux nobles et naturels. Les érables utilisés pour la fabrication des pièces sont entièrement issus de la récupération et proviennent de forêts canadiennes gérées durablement, tel qu’attesté par le label SFI. Chaque jeu est sérigraphié avec des encres à l’eau et fini avec de l’huile minérale.”

"QUÉBEC, JE ME SOUVIENS est un jeu de mémoire éco-responsable conçu tout spécialement pour les petits (et grands) amoureux du Québec."

“QUÉBEC, JE ME SOUVIENS est un jeu de mémoire éco-responsable conçu tout spécialement pour les petits (et grands) amoureux du Québec.”

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