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Le gazouillis suivant relaie le clip de la chanson Je me souviens dans laquelle Manu Militari résume le récit de dramatique de l’histoire du Québec. La facture visuelle est impécable. Le scénario: dramatique.

Le refrain de la chanson est particulièrement dramatique:

On m’a volé ma victoire
Craché sur c’que j’avais d’histoire

Mais j’me souviens d’où j’viens
Pourquoi jamais j’me suis battu pour rien
Parce qu’on m’a volé ma victoire
Craché sur c’que j’avais d’histoire
Mais j’me souviens d’où j’viens
Je me souviens

Comme nous l’apprend l’enquête Je me souviens?, la majorité des jeunes Québécois utilise un scénario dramatique pour résumer l’histoire du Québec, même après la réforme de 2006, qui est censée, dit-on, dénationaliser la jeunesse du Québec.

Voici des cégépiens qui résument l’histoire du Québec par l’axe du drame :

– Peuple soumis 
– Le Québec soumit 
– Un peuple qui n’a jamais été complètement libre de ses choix et actes à ce jour
– Malheureuse 
– Elle est en défensive constante 
– Nous sommes un peuple de défaite 

Il existe bien sûr d’autres interprétations plausibles de l’histoire du Québec. On peut voir l’histoire du Québec autrement que par une série de combats perdus. Voici des cégépiens qui se distinguent de leurs collègues cités plus haut:

– Un pays développé où nous avons toutes les ressources pour bien y vivre 
– Être Québécoise, une fierté avec une belle histoire ! 
– Le Québec a toujours été une province patriotique 
– Nous sommes une société ouvert d’esprit au Québec 
– Le Québec est toujours francophone 
– Le Québec a gardé sa culture 
– Le développement d’une identité propre à nous 

L’auteure du gazouillis présenté en introduction (une prof) ne précise pas comment utiliser le clip Je me souviens en classe. On souhaite que ce soit avec modération. Manu Militari prend soin de nous avertir au début de son clip qu’il s’agit d’ « un résumé partiel de l’histoire du Québec. »

Sur Facebook, une prof nous a exposé une méthode simple et qui semble efficace pour utiliser Je me souviens en classe:

Jai utilisé [le clip Je me souviens] en début d’année avec mes 4e secondaire. Ils devaient choisir 5 références historiques et les expliquer. Question de revenir sur certaines connaissances vues en 3e secondaire. C’était davantage pour amorcer l’année et revoir les notions de 3e secondaire. Je désirais raviver leurs connaissances antérieures. 

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Pour la Saint-Jean-Baptipste, la chroniqueuse Josée Legault a convié les lecteurs de son blogue à un sondage maison:

Quel est la personne ou les personnes qui, au Québec, vous ont le plus inspiré, vous inspirent encore et bien entendu, pourquoi?

Nous avons compilé les réponses, qui sont présentées à la fin de ce billet.

Selon Mme Legault, les débats entourant la pertinence de la Saint-Jean seraient causés par plusieurs facteurs, dont

 une ignorance de plus en plus généralisée des connaissances et des repères de base de l’histoire du Québec et du Canada.  Même récente… ”

Par son sondage, Legault propose une “pause-santé collective” afin de “mettre l’accent sur nos mémoires… aussi défaillantes soient-elles de plus en plus souvent.”

À notre connaissance, les résultats du sondage n’ont pas encore été publiés par Mme Legault. Ces résultats illustrent un constat que nous avions partagé à Mme Legault au moment de la réalisation du sondage maison.

Nous avons compilé la soixantaine de réponses obtenues par Mme Legault sur son blogue et son fil Twitter.

Évidemment, on ne fait pas de généralisation à partir d’un sondage maison. Néanmoins, ce sondage nous renseigne sur les lecteurs de Mme Legault ainsi que leurs représentations du passé québécois. Représentations défaillantes? Non.

Quel est la personne ou les personnes qui, au Québec, vous ont le plus inspiré, vous inspirent encore? Total
Jacques Parizeau 16
René Lévesque 16
Pierre Elliot Trudeau 10
Pierre Falardeau 9
Pierre Bourgault  8
Félix Leclerc 7
Gilles Vigneault 4
Jean Lessage 4
Michel Chartrand 3
Brian Mulroney 2
Camille Laurin  2
Gaston Miron 2
Joseph-Armand Bombardier 2
Louis Joseph Papineau 2
Lucien Bouchard 2
Maurice « le Rocket » Richard 2
Pauline Julien 2
Serge Fiori 2
Victor-Levi Beaulieu 2
Fred Pellerin 2
Leonard Cohen 2
Madeleine Parent 2
Rudolph Marcus 1
Adélard Godbout 1
Alfred Laliberté  1
André D’Allemagne 1
Celine Dion 1
Claude Dubois 1
Daniel Pinard 1
David Hubbel 1
Des profs de socio-politique 1
Dollard des Ormeaux 1
Elvis Gratton 1
Ernest Rutherford 1
Françoise David 1
Frère André 1
Gérald Godin 1
Guy Rocher 1
Hélène Pedneault 1
Hubert Reeves 1
Jack Szostak 1
Jean Béliveau 1
Jeanette Bertrand 1
Jean-Martin Aussant 1
Jean-Pierre Ferland 1
Léa Roback 1
La grand-mère de Fred Pellerin 1
Le grand-père de Boucar Diouf 1
Léo Major 1
Leopold Lauzon 1
Lepage du Cirque du Soleil 1
Les Patriotes de 1837 1
Claude Léveillée 1
Lionel Groulx 1
Louise Arbour 1
Lucian Bute 1
Mado Lamothe 1
Mario Lemieux 1
Martin Coiteux 1
Mathieu Bock Coté 1
Matricule 728 1
Maurice Duplessis 1
Mes parents 1
Michel Brault 1
Michel Tremblay 1
Micheline Lanctôt 1
Monique Leyrac 1
Nelligan 1
Patrick Watson 1
Paul Sauvé 1
Pierre Lavoie 1
Pole Pelletier 1
Ralph Steinman 1
Robert Bourassa, 1
Robert Charlebois 1
Saint Jean-Batiste patron des anglophones 1
Samuel de Champlain 1
Saul Bellow 1
Serge Bouchard 1
Simonne Chartrand 1
Sydney Altman 1
Véronique Hivon 1
Willard Boyle 1
Les artistes québécois qui ont fait vibrer le Québec et son peuple  1
Les chercheurs et scientifiques dans les domaines médicaux et technologiques 1
L’auteur de la chanson « C’est pas moi, c’est ma sœur qui a brisé la machine à vapeur  (SIM) 1
Le mouvement générationnel qui a sorti le Québec de l’influence du clergé 1
Les gens créatifs, audacieux, confiants, qui prennent leur temps, qui rêvent et agissent pour que le monde aille toujours de mieux en mieux, sont ceux et celles qui m’inspirent le plus dans les dernières années : musiciens, enseignants, humoristes, agriculteurs, soignants, inventeurs, femmes au foyer, entrepreneurs, cuisiniers, bricoleurs, écrivains…. enfin tout le monde qui consacre son énergie à surprendre notre intelligence, notre coeur et créer des liens harmonieux entre les gens. 1
Les gens démunis (les inconnus) 1
Les gens qui sont ici sur le blogue  1
Les gens simples qui ont réussi leur vie en ne cherchant pas à imposer leurs vues 1
Tous ceux et celles qui gueulent et/ou nous martèlent pour rappeler sans cesse qui nous sommes. 1
Tous ceux qui m’inspirent, ce sont tous ceux qui jadis ont travaillé pour la gloire de Dieu et le salut éternel des âmes dans le giron de notre sainte Mère l’Église catholique et apostolique 1
Tous les entrepreneurs, inventeurs et les scientifiques québécois  1
Tous les québécois qui aiment et défendent la langue française et notre culture 1
Tout le mouvement étudiant de 2012 1

Dans un prochain billet, nous analyserons plus en détails ces résultats.

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Dans: Sondage Josée Legault

Résumé d’une conférence à venir intitulée “Récit d’histoire et intégration nationale : le cas du Québec”, présentée  à Québec le 20 novembre dans le cadre du colloque (Im)migrations, mémoires et identités transnationales.

L’agrégation des nations est un sujet vivement discuté à l’ère des migrations internationales. La circulation planétaire des individus, parfois de communautés entières, diversifie en effet le tissu humain des nations au point d’entraîner en leur sein des problèmes de cohésion. Pour plusieurs, le partage d’une vision commune du passé national est gage d’intégration des nouveaux venus à l’expérience nationale. L’argument est le suivant : mieux on connaît l’histoire d’une nation, plus on sait d’où elle vient et plus on comprend où elle veut aller, ce qui met l’immigrant au diapason d’une expérience nationale. Pareille affirmation est cependant hypothétique. D’une part, on sait peu de choses sur les visions dont disposent, à propos de l’histoire de leur nation d’accueil, les immigrants installés depuis quelque temps dans un nouveau port d’attache. D’autre part, rien ne dit que bien connaître le passé d’une nation implique que l’on endossera ses aspirations à venir. 

Dans cette communication, on abordera de front la question du rapport au passé des habitants d’une société-nation en voie de pluralisation, celle du Québec. Pour ce faire, on tablera sur l’existence d’un corpus de textes produits par des jeunes invités à raconter l’histoire du Québec comme ils la connaissent (www.tonhistoireduquebec.ca). Sur cette base, on verra si les récits d’histoire des jeunes immigrants se distinguent de ceux des autres jeunes Québécois. On tirera ensuite les conséquences de nos analyses en explorant une série de questions sensibles : si les jeunes immigrants reprennent le récit dominant de l’histoire du Québec, quelle place ce récit accorde-t-il aux «allophones» et comment ces derniers sont-ils mis en scène dans le récit des élèves ou des étudiants nés ailleurs qu’au Canada ? Si les jeunes immigrants ne reproduisent pas le récit emblématique du Québec, est-ce un problème pour l’intégration de la nation québécoise ? Le cas échéant, quel récit proposer de l’expérience historique du Québec qui rouvre l’historicité québécoise sans que ce récit ne sombre dans la déshistorisation du passé qu’il veut révéler ?

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Dans: Je me souviens

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La TÉLUQ propose à la session d’automne un cours en ligne gratuit et ouvert à tous (CLOM), qui s’intitule Introduction à l’histoire politique du Québec. Le professeur est Éric Bédard, historien et auteur de l’Histoire du Québec pour les Nuls, un succès de librairie.

Dans l’attrayante capsule vidéo de 2:46 qui présente le cours, Bédard résume l’histoire du Québec et explicite son fil conducteur. C’est une histoire dramatique,

  1. car le Québec a été très tôt l’objet d’une lutte sans merci entre deux empires, au milieu du 18e siècle;
  2. parce que les Québécois devront s’approprier des institutions nouvelles et se battre pour la justice et la démocratie lors des affrontements de 1837;
  3. parce que pendant presque un siècle, les Québécois vont se contenter de survivre, avant de renaître lors d’une période qu’on appelle la Révolution tranquille.

Cette vision de l’histoire est aussi présente dans l’Histoire du Québec pour les Nuls et au sein de multiples ouvrages. Une majorité de jeunes Québécois racontent des éléments de ce récit dramatique quand ils résument l’histoire du Québec, comme le rapporte Jocelyn Létourneau dans son livre Je me souviens?

Ce récit dramatique colle à l’histoire puisqu’il est plausible, quoiqu’il existe d’autres interprétations possibles. Or, pour l’instant, devant ce récit dramatique, il y a peu d’interprétations historiques alternatives, plausibles qui soient disponibles et attrayantes pour le grand public. Ce manque d’interprétations alternatives clé en main explique en partie la prégnance du récit dramatique de l’histoire du Québec dans la conscience historique des Québécois.

Un bémol : la popularité des livres écrits par Serge Bouchard et  Marie-Christine Lévesque illustre que d’autres interprétations historiques – grand public – se profilent à l’horizon.

Il y a bien sûr des critiques du récit dramatique, comme celle faite par Jocelyn Létourneau au sujet du livre de l’Histoire du Québec pour les Nuls. Or, ceux qui critiquent ce récit dramatique sont encore loin de produire des capsules vidéos aussi séduisantes et accessibles, qui résument l’histoire avec autant de verve et de confiance:

Avec ce cours offert gratuitement à tous par la TÉLUQ,  tout comme le best-seller Pour les Nuls signé par Éric Bédard, il semble, à première vue, que le récit dramatique de l’histoire du Québec ait encore une confortable longueur d’avance sur d’autres interprétations plausibles du parcours historique québécois.

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Dans: Enseignement de l'histoire du Québec

Le Mur des représentations est un projet mené par des historiens de l’Université Laval (Jocelyn Létourneau, Donald Fyson, Johanne Daigle) en collaboration avec le Musée de la civilisation (Claire Cousson, Lucie Daignault). Le projet visait à identifier les images les plus représentatives de l’histoire du Québec, selon les Québécois et les gens d’ailleurs.

Pour cerner ces images emblématiques, un sondage via Internet a permis de récolter plus de 400 réponses à l’invitation suivante : “Parmi les 60 images proposées, choisissez les 10 images que vous considérez comme les plus représentatives du Québec et de son histoire.”

Un article scientifique est actuellement en préparation pour rendre compte des résultats du projet. En attendant, on peut consulter sur le site du Musée de la civilisation un billet de blogue qui résume le projet.

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Un extrait de la version anglaise du questionnaire

 

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Dans: Mur des représentations

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Extrait du texte Se souvenir du Québec, par Jocelyn Létourneau.

L’HISTOIRE DU QUÉBEC DES JEUNES

Au cours des dix dernières années, j’ai mené des recherches étendues sur la mémoire que conservent, de l’expérience historique québécoise, de jeunes Québécois de 4et 5secondaire,du cégep et de l’universitéPlutôt que de les interrogersur des aspects particuliers ou circonscrits du passé, je leur ai demandé de raconter, par écrit, l’histoire du Québec comme ils s’en souvenaient ou la connaissaient, et ce, « depuis le début ».
(…)

Au fil des ans, j’ai amassé plus de 4 000 récits d’histoire du Québec rédigés par de jeunes Québécois de différentes langues ou cultures. Il faut avouer que ces récits sont plutôt à élémentaires, voire banals, surtout s’ils proviennent d’élèves de 4e secondaire. Cela dit, à l’encontre de ce que l’on entend souvent, les jeunes Québécois ne sont pas dépourvus d’une vision générale de l’histoire québécoise. Chez les francophones, elle se présente grosso modo comme suit : à cause de l’Autre, notre destin fut dévié et notre quête collective a pris la forme d’une lutte de survivance.

raconte moi l'histoire du Québec Jocelyn Létourneau

Questionnaire utilisé

(…)
Si l’on voulait reconstituer le récit archétypal de l’histoire du Québec tel qu’il est formulé par une très grande majorité de jeunes, qui sont évidemment francophones d’héritage canadien-français, ce récit se déroulerait selon une trame et serait articulé dans des nœuds d’intrigue propres à une histoire structurée en trois temps :
  • L’âge d’or (T1)
  • Le renversement de situation (T2)
  • La renaissance ou la restauration (T3)
  • Cette histoire déboucherait par ailleurs sur une espèce de déplorable inaccomplissement collectif conceptualisé par les répondants comme un temps d’hésitation pour les Québécois (T4)

Le récit des jeunes se déroulerait ainsi :

(T1) – L’Âge d’or. Au départ se trouve une population vivant de manière assez rudimentaire mais en paix, qui se construit un monde en français, qui subit les nuisances du régime colonial et du système mercantile sans toutefois avoir à se rebeller contre la mère-patrie, qui commerce avec les Autochtones, qui prend conscience du potentiel économique considérable du coin d’Amérique qu’elle habite, qui connaît peu de conflits internes, qui reste sous la coupe des intérêts de la métro- pole, mais qui n’a pas à se battre pour protéger ses droits et sauvegarder sa langue.

(T2) – Le retournement de destin. Puis survient le Grand basculement dont l’épisode inaugural est la Conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1759. Commence alors une histoire scan- dée par l’interminable lutte des francophones pour leur émancipation et liberté contre les tentatives continuelles d’assimilation, belliqueuses ou sournoises, que leur infligent les anglophones. C’est dans le cadre de cette dynamique conflictuelle (quête d’affirmation d’un côté et volonté d’embriga- dement soft ou hard de l’autre) que s’inscrivent les événements marquants de l’histoire québécoise entre l’Acte de Québec et la Révolution tranquille.

(T3) – Le recommencement. Les années 1960 coïncident en effet avec une période de Grand réveil collectif où les Québécois, animés par un élan nouveau, s’engagent résolument dans la moder- nité, prennent une distance salutaire par rapport à leurs figures identitaires et leurs modes d’êtres antérieurs, s’ouvrent au monde, se libèrent du joug des Anglais dont le gouvernement fédéral était devenu l’instrument privilégié d’intervention depuis la guerre et entreprennent de se réapproprier leur destin collectif. Dans cette mouvance, Jean Lesage, mais surtout René Lévesque, se révèlent des acteurs clés.

(T4) – L’hésitation. Pour différentes raisons, notamment parce que les Québécois sont divisés sur leur avenir et qu’il y a des forces, en particulier le gouvernement fédéral, qui contrarient l’avènement contenu en germe dans la Révolution tranquille (la libération des Québécois et la souveraineté du Québec), l’élan du Québec est comme brisé à l’occasion des référendums de 1980 et de 1995. S’ouvre alors une période d’incertitude, de recherche d’une voie de passage vers l’avenir, voire de tentative de redéfinition identitaire qui reste néanmoins ambiguë. C’est sur cette finale marquée par la nostalgie (« ce qui nous est malheureusement arrivé et ce que l’on aurait pu être si… ») tout autant que par l’espoir mélancolique (« ce que l’on pourrait encore devenir si… ») que se clôt la narration des jeunes.

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Résumé d’une présentation qui sera donnée par Jocelyn Létourneau à Montréal, le 19 novembre, dans le cadre du congrès organisé par l’American Council for Québec Studies.

“La jeunesse québécoise est au cœur d’un paradoxe.

Si on demande aux jeunes de résumer l’histoire du Québec en une phrase ou une formule, la majorité fait usage du script de la nation-victime ou de la nation-inachevée pour exprimer sa vision des choses. À la suite des dernières élections provinciales, on affirme cependant, sondages à l’appui, que les jeunes délaissent l’idée d’indépendance pour envisager le parcours à venir du Québec, ce qui pourrait laisser croire qu’ils s’exilent tranquillement de la représentation canonique du Québec en tant que nation-manquée.

On s’interroge : y a-t-il de nos jours dissociation entre conscience historique et conscience politique chez les jeunes Québécois ? Où les jeunes se situent-ils entre le passé et l’avenir de leur société ?

La réponse la plus juste pourrait bien résider dans le fait que les jeunes veulent passer à l’avenir et que, sur le plan des visions historiques comme sur celui des projets futurs concernant le Québec, ils sont, à l’instar de bien des Québécois, en attente ou à la recherche de nouveaux paradigmes pour penser l’espace d’expérience et l’horizon d’attente de leur société.

La communication consistera à argumenter sur cette volonté de passage au sein de la jeunesse québécoise.”

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Dans: Conférence

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Quelques propos tenus à l’Assemblée nationale par Yves Bolduc au sujet de la réforme du cours d’histoire du Québec au secondaire.

“Au secondaire, j’ai approuvé le cours qui va être donné, je suis d’accord avec la démarche, sauf que le cours n’était pas prêt à être mis en place pour l’automne. Et ça, encore là, la majorité des gens le reconnaissaient, que c’était mieux d’attendre une année pour être certain de ne pas rater cette réforme au niveau du cours d’histoire.
(…)
on s’est assurés que le cours respectait l’objectivité de l’histoire au niveau du secondaire. Et, je tiens à le dire, Mme la Présidente, je suis très satisfait du cours d’histoire qui va se mettre en place au cours de l’année 2015‑2016. Et présentement nos gens travaillent sur le contenu pour s’assurer que, quand ça va être mis en place, ça va être bien mis en place, et ce ne sera pas une réforme précipitée dans un objectif de justement qu’il y ait un côté politique à l’histoire du Québec. Pour moi, Mme la Présidente, je me suis assuré qu’il y aura un côté objectif, et quel que soit le parti, on ne pourra pas critiquer le cours d’histoire, tant au niveau du secondaire qu’au niveau du cégep.”

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Dans: Enseignement de l'histoire du Québec

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