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HST-3900

REVISITER L’HISTOIRE DU QUÉBEC

Jocelyn Létourneau

DKN-5167 ; jocelyn.letourneau@celat.ulaval.ca

(version téléchargeable)

OBJECTIF

Ce cours s’adresse à ceux qui se destinent à l’enseignement de l’histoire du Québec au cycle secondaire. Il entend permettre à ses participants de développer des modes de compréhension du passé québécois qui leur fasse voir autrement l’expérience historique de cette société pour la présenter de manière inaccoutumée à leurs élèves.

CONTENU

Le cours est fondé sur une recherche inédite du professeur touchant la conscience historique des jeunes Québécois (www.tonhistoireduquebec.ca). Au su du constat principal de cette recherche – «les jeunes savent sans connaître» –, il s’agit de voir comment on peut amener les élèves à se détacher d’un ensemble de visions d’histoire sur le Québec. Il s’agit de voir aussi comment, à partir d’une prise en compte des avancées de la recherche savante et sur la base d’une démarche pédagogique particulière, on peut les amener à découvrir de nouvelles interprétations d’ensemble sur le passé québécois, façon de complexifier la conscience qu’ils ont de l’expérience historique de cette société.

Dans ce contexte, les participants du cours seront invités à s’attaquer à deux mythistoires (parmi plusieurs mythistoires identifiés ; voir plus loin) prégnants dans la conscience collective québécoise. Partant de là, il leur faudra, en effectuant une recherche documentaire, élaborer une contre-vision d’histoire qui, fondée dans les nuances du passé, puisse être offerte aux élèves afin de les mener hors des bornages des mythistoires préalablement identifiés. Pareille finalité suppose évidemment la confection d’une démarche pédagogique conséquente, tâche que les participants du cours auront également à assumer.

FONCTIONNEMENT

Le cours sera divisé en deux parties, la première comportant 3 séances, la deuxième en incluant une dizaine.

Les 3 premières séances du cours permettront au professeur, à partir de ses recherches récentes, de poser concrètement le problème de l’enseignement de l’histoire à des élèves du secondaire dans le contexte du débat insistant, en vigueur depuis plusieurs années au Québec, sur les contenus de formation (connaissances et compétences) à transmettre aux jeunes du deuxième cycle du secondaire.

Les 10 séances suivantes offriront aux étudiants la possibilité de développer et de présenter des contenus de formation et des démarches pédagogiques qui tiennent compte de la situation réelle des élèves arrivant dans une classe d’histoire en 3e ou 4e secondaire, élèves qui, parfois, sont dotés d’un savoir préalable (y compris de manière latente) ou de visions fortes à défaut d’être pleines, mais qui, parfois aussi, sont peu ou ne sont pas intéressés par l’étude du passé, à moins de souscrire à l’apprentissage de cette matière pour une raison utilitaire, qui est de réussir le cours en vue d’obtenir leur diplôme d’études secondaires !

ÉVALUATION

Les étudiants auront à produire trois travaux courts totalisant une seizaine de pages à simple interligne.

Le premier travail (4 pages à simple interligne ; 30% de la note finale) prendra la forme d’un essai personnel sur le thème «Quelle histoire enseigner aux jeunes et comment l’enseigner ?» Au terme de quatre années d’études universitaires, il est attendu du futur enseignant qu’il ait réfléchi sur les tenants et aboutissants de sa pratique professionnelle et que, fort de ses lectures théoriques et expériences de terrain, il soit capable d’énoncer sa philosophie en la matière, laquelle, le cas échéant, pourra être critique par rapport à la position avancée par le professeur dans ses derniers textes, qui est de dire que les jeunes n’arrivent pas vierges intellectuellement en classe et qu’il faut composer avec cette donne dans la conceptualisation et l’accomplissement de l’acte pédagogique (cf. lectures assignées à la séance du 20 janvier).

Critères d’évaluation du travail : originalité de la réflexion ; valeur de l’argumentation ; rigueur de l’exposé ; pertinence des exemples ; clarté du texte ; élégance de la présentation. Les barèmes du Département des sciences historiques s’appliqueront à la qualité orthographique des textes. Toute forme de plagiat est à proscrire.

Date ultime de remise du travail : 3 février 2015, 12h30.

Les deux autres travaux (identifiés en tant que travail n° 2 et travail n° 3) seront longs de 6 pages à simple interligne. Le travail n° 2 sera le produit d’une démarche d’équipe (2 personnes) et comptera pour 30% de la note finale. Le travail n° 3 sera l’aboutissement d’un effort individuel ; 40% des points lui seront attribués.

À la suite du brassage d’idées orchestré lors de la séance du 3 février, qui donnera lieu à l’identification de 39 mythistoires autour desquels se structurent les connaissances et s’organise la conscience historique des Québécois, y compris celles de bien des jeunes

Québécois, chaque équipe (13 au total) et chaque étudiant (26 au total) aura à choisir un mythistoire qui formera le point de départ de son travail. L’un de ces mythistoires touchera la période chronologique couverte par le nouveau programme Histoire du Québecet du Canada en 3e secondaire, soit les années 1500-1840 ; le deuxième mythistoire sera en lien avec la période chronologique couverte par le programme en 4esecondaire (1840 à nos jours).

Similaire dans le cas des deux travaux, le devoir étudiant consistera à proposer un contenu de formation (stock de connaissances et lot de compétences) et à décrire une séquence d’enseignement (démarche pédagogique, y compris les matériaux didactiques utilisés et les exercices programmés pour atteindre les objectifs fixés, bibliographie en sus) qui, partant du mythistoire identifié, visera à le débâtir pour permettre à l’élève de s’affranchir d’une vision d’histoire souvent simpliste et limitée, voire erronée, et passer à un point de vue historique plus complexe et nuancé (cf. le texte intitulé : «Pour une pragmatique de l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire…», mentionné dans les lectures afférentes à la séance du 20 janvier).

Chaque équipe et chaque étudiant devra obligatoirement rencontrer le professeur au moins une fois pour discuter de l’avancement de l’un et l’autre des travaux n° 2 et n° 3.

Critères d’évaluation : rigueur de la démarche ; originalité des méthodes ; cohérence du plan d’enseignement ; pertinence des matériaux utilisés ; bien-fondé des exercices pratiques suggérés. Les barèmes du Département des sciences historiques s’appliqueront à la qualité orthographique des textes. Toute forme de plagiat est à proscrire.

Date de remise initiale du travail n° 2 : trois jours avant sa discussion en classe (ex. : pour une discussion du travail n° 2 le 17 février, remise du devoir le 14. Date finale de remise de ce travail : 17 mars 2015, 12h30.

Idem dans le cas du travail n° 3. Date finale de remise : 17 avril 2015, 17h00.

À noter que les travaux n° 2 et n° 3, dans leurs versions de brouillon, seront transmis sur un mode électronique à tous les étudiants du cours pour en faciliter la discussion lors des séances prévues entre le 17 février et le 14 avril. De 25 à 30 minutes seront accordées à la discussion de chaque travail, qu’il soit produit en équipe ou individuellement ; entre 3 et 6 travaux seront discutés selon les séances. La présence en classe de tous les étudiants est obligatoire pour chacune des séances où des travaux seront discutés. Une absence injustifiée sera sanctionnée.

À la fin du cours, les versions finales des textes seront déposées dans une dropbox accessible à tous les étudiants. Chacun pourra ainsi se doter de 39 leçons d’histoire pertinentesau nouveau cours Histoire du Québec et du Canada.

CALENDRIER DES SÉANCES

13 janvier : Présentation du cours

20 janvier :Les jeunes, l’histoire du Québec et son enseignement : résultats d’une recherche pionnière et leçons pédagogiques à tirer

27 janvier : Quelle histoire de l’expérience historique québécoise ? Le débat sur le programme Histoire et éducation à la citoyenneté et son remplacement par un nouveau programme

3 février : L’histoire du Québec en 42 tableaux mythistoriques : séance de brassage d’idées

10 février : Deux mythistoires tenaces : les rapports Anglais/Français ; la Grande Noirceur duplesssiste avec, respectivement, Alex Tremblay et Alexandre Turgeon

17 février : 3 tableaux d’équipe (1500-1608)

24 février : 4 tableaux d’équipe (1608-1760)

3 mars : Semaine de lectures

10 mars : 4 tableaux d’équipe (1760-1791)

17 mars : 5 tableaux individuels (1791-1840)

24 mars : 5 tableaux individuels (1840-1914)

31 mars : 5 tableaux individuels (1914-1945)

7 avril : 5 tableaux individuels (1945-1980)

14 avril : 6 tableaux individuels (1980-2015)

LECTURES

20 janvier

27 janvier

3 février

  • Cette séance ne requiert pas de lecture particulière. Il est toutefois attendu des étudiants qu’ils aient préparé la séance par de petites enquêtes de terrain menée auprès d’amis ou d’élèves de même que par un effort d’introspection («Que sais-je moi-même à propos de l’histoire du Québec qui pourrait relever du myhtistoire plutôt que de l’histoire ? Me souviens-je d’une situation vécue en classe qui nourrirait une éventuelle démarche pédagogique visant à déconstruire un mythistoire pour, à la place, proposer une représentation plus nuancée du passé du Québec ?»).

10 février

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE

Ouvrages de synthèse

  • Baillargeon, Denyse. Brève histoire des femmes au Québec. Montréal, Boréal, 2012.
  • Balthazar, Louis. Nouveau bilan du nationalisme au Québec. Montréal, VLB, 2013.
  • Beaulieu, Alain. Les Autochtones du Québec. Montréal/Québec, Fides/Musée de la civilisation, 2000.
  • Biron, Michel, François Dumont, et Élisabeth Nardout-Lafarge. Histoire de la littérature québécoise. Montréal, Boréal, 2007.
  • Charland, Jean-Pierre. Histoire de l’éducation au Québec. De l’ombre du clocher à l’économie du savoir. Saint-Laurent, Éditions du Renouveau pédagogique, 2005.
  • Ferretti, Lucia. Brève histoire de l’Église catholique au Québec. Montréal, Boréal, 1999.
  • Dickinson, John A., et Brian Young. Brève histoire socio-économique du Québec. Sillery, Septentrion, 2009.
  • Frenette, Yves. Brève histoire des Canadiens français. Montréal, Boréal, 1998.
  • Georgeault, Pierre, et Michel Plourde, dir. Le français au Québec. 400 ans d’histoire et de vie. Québec, Conseil supérieur de la langue française, 2008.
  • Gervais, Stephan, Christopher Kirkey, et Jarrett Rudy, dir. Quebec Questions. Quebec Studies for the Twenty-First Century. Toronto, Oxford University Press, 2011.
  • Gossage, Peter, et Jack I. Little. Tradition & Modernity. An Illustrated History of Quebec. Toronto, Oxford University Press, 2012.
  • Graveline, Pierre, dir. Dix journées qui ont fait le Québec. Montréal, VLB, 2013.
  • Greer. Allan. La Nouvelle-France et le monde. Montréal, Boréal, 2009.6
  • Greer, Allan. Brève histoire des peuples de la Nouvelle-France. Montréal, Boréal, 1998.
  • Grenier, Benoît. Brève histoire du régime seigneurial. Montréal, Boréal, 2012.
  • Havard, Gilles, et Cécile Vidal. Histoire de l’Amérique française. Paris, Flammarion, 2008.
  • Histoire du catholicisme québécois. 3 tomes. Montréal, Boréal Express, 1984.
  • Lacoursière, Jacques, Jean Provencher, et Denis Vaugeois. Canada-Québec, 1534-2000. Québec, Septentrion, 2001.
  • Lacoursière, Jacques. Histoire populaire du Québec. 5 tomes. Québec, Septentrion, 1995.
  • Létourneau, Jocelyn. Le Québec entre son passé et ses passages. Montréal, Fides, 2010.
  • Létourneau, Jocelyn. Que veulent vraiment les Québécois ? Regard sur l’intention nationale au Québec (français) d’hier à aujourd’hui. Montréal, Boréal, 2006.
  • Létourneau, Jocelyn. Le Québec, les Québécois : un parcours historique. Montréal/Québec, Fides/Musée de la civilisation, 2004.
  • Linteau, Paul-André. Brève histoire de Montréal. Montréal, Boréal, 2007.
  • Linteau, Paul-André. Histoire du Canada. Paris, Presses universitaires de France, 1994.
  • Linteau, Paul-André, René Durocher, et Jean-Claude Robert. Histoire du Québec contemporain. 2 tomes. Montréal, Boréal, 1989.
  • Moisan, Sabrina, et Jean-Pierre Charland. L’Histoire du Québec en 30 secondes. Les événements les plus marquants, expliqués en moins d’une minute. Montréal, Hurtubise, 2014.
  • Morin, Jacques-Yvan, et José Woehrling. Les constitutions du Canada et du Québec, du régime français à nos jours. Montréal, Thémis, 1994.
  • Rouillard, Jacques. Le syndicalisme québécois : deux siècles d’histoire. Montréal, Boréal, 2004.
  • Roy, Fernande. Histoire des idéologies au Québec au XIXe et XXe siècles. Montréal, Boréal, 1993.
  • Silver, Arthur, avec John Meisel, et Guy Rocher. Si je me souviens bien / As I recall. Montréal, IRPP, 1999.
  • Trudel, Marcel. Mythes et réalités dans l’histoire du Québec. 5 tomes. Montréal, Hurtubise, 2001-2010.
  • Vallières, Marc. Québec. Québec, Presses de l’Université Laval, 2010.

• Atlas historiques

  • Atlas historique du Canada. 3 tomes. Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1987.
  • Courville, Serge, Jean-Claude Robert, et Normand Séguin. Atlas historique du Québec. Le pays laurentien aux XIXe siècle. Québec, PUL, 1995.
  • Frenette, Yves, Étienne Rivard, et Marc St-Hilaire. La francophonie nord-américaine. Québec, PUL, 2012.
  • Robert, Jean-Claude. Atlas historique de Montréal. Montréal, Art global/Libre expression, 1995.

• Sites Internet d’intérêt

 

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À partir du site de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke :

L’enseignement de l’histoire est constamment l’objet de débats. Quelle histoire enseigner? Comment susciter l’intérêt des élèves pour renforcer la mémoire collective? Quelle est la culture commune de la société? Faut-il faire davantage de place aux minorités? Doit-on dépersonnaliser les événements historiques? Ce type de débat n’est pas exclusif au Québec, signale Sabrina Moisan, spécialiste de la didactique de l’histoire à la Faculté d’éducation. La chercheuse mène plusieurs projets originaux pour mieux comprendre le travail des enseignants et les mécanismes pédagogiques qui favorisent l’appropriation de cette discipline par les jeunes. Sa mission  : fournir des pistes pour susciter l’enseignement d’une histoire plurielle et cohérente.

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À partir du blogue Les petites manies :

Même si je suis born and raised à Montréal, je continue de découvrir ma ville chaque jour. Cette année, j’essaie d’être touriste dans ma propre ville : je réalise que ma connaissance de son histoire, c’est genre mon cours d’histoire du Québec en secondaire 4 (non, j’ai pas fait la réforme guys). Pendant les vacances, donc, ma résolution est de me balader dans ma ville comme Olivier et essayer les musées qui sont sur ma to do list depuis longtemps ! Voici mes trois suggestions.

Pour en savoir plus au sujet de l’impact apparent du cours d’histoire nationale dans la structuration d’une mémoire historique collective chez les jeunes Québécois.

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À l’Université Laval cet hiver, voici un cours qui s’adresse à ceux qui se destinent à l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire. L’objectif est d’offrir aux étudiants des éléments de compréhension du passé québécois qui leur permettent de voir autrement, pour éventuellement la présenter de manière inaccoutumée à leurs élèves, l’expérience historique de cette société.

Le cours est fondé sur une recherche inédite touchant la conscience historique des Québécois (www.tonhistoireduquebec.ca). Sur la base des résultats principaux de cette recherche – les Québécois ne sont pas dénués de représentations historiques concernant le passé de leur société ; ces représentations sont enracinées dans la mémoire collective et les mythistoires constitutifs de la société québécoise –, il s’agit de voir comment, en s’appuyant sur les avancées de la recherche savante, on peut sortir d’un cadre interprétatif général pour revisiter le passé du Québec en vue de complexifier, sinon de rouvrir, la conscience historique des «gens ordinaires», y compris celle des élèves bien sûr.

Dans ce contexte, différents événements et processus structurants de l’expérience historique québécoise seront revisités à l’aune de problématiques inhabituelles.

Au total, il s’agira de doter les participants du cours d’un bagage de points de vue qui, confrontant certaines visions acquises de l’histoire du Québec, permettra à qui le veut de sortir d’un ordre du pensable concernant le passé québécois.

http://www.hst.ulaval.ca/etudes/cours-et-horaire/2014-2015/hiver-2015/cours-de-premier-cycle/hst-3900-quebec-canada-1763-a-nos-jours/

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Jocelyn Létourneau participera à une table ronde dans le cadre du 67e Congrès de l’Institut d’histoire de l’Amérique française. Voici la description de cette activité qui aura lieu à Québec le vendredi 17 octobre.

L’histoire du Québec à l’école secondaire: quelle histoire enseigner?

VENDREDI 17 OCTOBRE – 8h30 à 10h00 – Lieu: Salle de la Colline, Hôtel Château Laurier, Québec

Animatrice: Helga E. Bories-Sawala, Universität Bremen

Participants:

Denyse Baillargeon, Université de Montréal

Jean-François Cardin, Université Laval

Jocelyn Létourneau, Université Laval / CÉLAT

Julien Prud’homme, Université du Québec à Montréal / Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie

Thématique:

L’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire est un sujet on ne peut plus « chaud». On a pesté contre l’implantation du programme Histoire et éducation à la citoyenneté. On a râlé contre la proposition de faire du cours d’histoire du Québec un cours d’histoire nationale. On a dit que les didacticiens prenaient trop de place dans l’élaboration du programme. On a dit que les historiens devaient revenir dans le décor – mais quelle compétence ont ces derniers lorsqu’il s’agit de s’adresser à des gamins de 14 à 16 ans ? On a dit que le cours d’histoire devait être plus empirique et moins thématique; centré sur la transmission de connaissances davantage que sur l’acquisition de compétences ; et axé sur le passé passé plutôt sur le passé-présent. La question se pose et les congressistes de l’IHAF ne peuvent en faire fi comme s’il s’agissait d’un problème ne relevant pas de leur ressort: quelle histoire du Québec enseigner à l’école secondaire?

 

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Introduction d’un billet de blogue qui est paru sur le site web français Aggiornamento hist-géo :

Une réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec est en cours. Au pouvoir de septembre 2012 à avril 2014, le Parti Québécois est l’instigateur de cette réforme qui concerne le 3e et 4e secondaire. Celle-ci est largement inspirée d’une série de doléances formulées par des professeurs rassemblés au sein d’un groupe de pression, la Coalition pour l’histoire. Cette Coalition critique l’actuel programme Histoire et éducation à la citoyenneté depuis son entrée en vigueur en 2007. Parmi les récriminations entendues, on retrouve l’absence de référent géographique («Québec») dans l’intitulé du programme, ce qui, au dire des gens de la Coalition, sous-tend l’évacuation du cadre et du récit national. On signale de même que l’histoire enseignée est gangrénée par le présentisme, l’éducation à la citoyenneté et l’utilisation radicale du socioconstructivisme. On se plaint aussi de la difficulté d’évaluer l’apprentissage par compétences. Enfin, on dit que les profs reçoivent une formation inadéquate pour répondre à des exigences libellées dans un langage technocratique éloigné des réalités du terrain.

Cliquez ici pour lire la suite.

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Le ministre Yves Bolduc a annoncé récemment qu’il poursuivrait la réforme du cours d’histoire du Québec au secondaire. Par l’entremise de l’AQEUS (l’Association québécoise pour l’enseignement en univers social) et de son congrès, on apprend que le ministère de l’Éducation sollicite l’avis des profs au sujet de cette réforme. Des représentants de ce ministère invitent les profs à donner leur avis sur la nouvelle réforme dans un atelier dont voici les coordonnés.

Hotel Delta, Trois-Rivières.

Vendredi 17 octobre 2014, 15 h 15 à 16 h 30

705— Nouveau programme d’histoire de 3e et de 4e secondaire : État des travaux en cours

Danielle Dumas, responsable par  intérim des  programmes du domaine de l’univers social, MELS, Sylvain Bilodeau et Marie-Hélène Chouinard, MELS (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport)

L’atelier consistera d’abord en une présentation des travaux en cours pour l’élaboration  du nouveau programme d’histoire de 3e et de 4e secondaire : orientations, structure chronologique, compétences, éléments de contenu pour la 3e secondaire.

Par la suite, les participants seront invités à faire part de leurs commentaires sur le projet de programme.

Pour lire le programme du congrès de l’AQEUS.

Les représentants du MELS seront aussi du congrès de la Société des profs d’histoire du Québec. Jacques Beauchemin y présentera aussi son rapport Le sens de l’histoirequi guidera les orientations de la réforme.

Deux ateliers : Présentation du rapport Sens de l’Histoire – Pour une réforme du programme d’histoire et éducation à la citoyenneté de 3e et de 4e secondaire / Nouveau programme d’histoire de 3e  et 4e secondaire : état des travaux en cours. Cliquez sur l'image pour lire le programme

Deux ateliers : Présentation du rapport Sens de l’Histoire – Pour une réforme du programme d’histoire et éducation à la citoyenneté de 3e et de 4e secondaire / Nouveau programme d’histoire de 3e et 4e secondaire : état des travaux en cours. Cliquez sur l’image pour lire le programme

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Avant-hier, dans le cadre du 200e anniversaire de la naissance de George-Étienne Cartier, le président de la Société Saint-Jean Baptiste a réclamé un meilleur enseignement de l’histoire. Sa justification:

Monsieur Laporte plaide pour un meilleur enseignement de l’histoire nationale au secondaire, au cégep et dans les universités, pour que les Québécois soient mieux outillés pour comprendre leur histoire et soient plus conscients que l’histoire qui a été enseignée pendant longtemps est en bonne partie fondée sur des « mystifications ». « C’est l’histoire du vainqueur, pour ainsi dire. Or, on n’a pas le choix de rétablir les faits. »

À la lumière de ce propos, comment se fait-il qu’une majorité de jeunes soient loin de raconter l’histoire du “vainqueur” après avoir suivi leur cours d’histoire du Québec au secondaire? Cette majorité de jeunes raconte plutôt le récit dramatique de l’histoire du Québec, comme le rapporte l’ouvrage Je me souviens?

En conclusion du livre Je me souviens?, Jocelyn Létourneau explore la relation entre l’enseignement de l’histoire et l’interprétation donnée par les jeunes Québécois à l’histoire du Québec.

L’importance de l’école se révèle notamment dans les phrases par genre de vision du passé selon qu’un élève est inscrit en 4e ou en 5e secondaire. À cet égard, il semble que la classe d’histoire ait beaucoup à voir avec l’essor des visions malheureuses ou victimales du destin québécois chez les jeunes. [Exemple d’un résumé d’histoire classé comme étant “malheureux” : Le Québec s’est toujours et se fait encore dominer par une autre puissance]. L’analyse du groupe des “non-réformés [pré-2007]” est d’ailleurs révélatrice à ce sujet. Après avoir suivi le cours d’histoire nationale en 4e secondaire, on note en effet, chez les “francophones” comme chez les “anglophones”, une augmentation significative du nombre de formules exprimant une représentation malheureuse ou victimale du passé québécois. Étant donnée la composition du corpus confectionné après la réforme d’histoire (2007), il n’est pas possible de parvenir à une conclusion aussi ferme dans le cas des élèves “réformés”. Cela dit, après avoir suivi le cours Histoire et éducation à la citoyenneté, qui fait office de cours d’histoire nationale et s’étend sur deux ans, la proportion de jeunes dont les représentations de l’expérience québécoise peuvent être rangées dans la catégorie des visions malheureuses ou douloureuses passe de 18,6% à 31,5% pour se stabiliser à 34% au cégep et à l’université. La variation n’est pas mineure. Elle est même majeure. Elle interpelle en tout cas le chercheur. (p. 222-223)

Il n’est pas possible de lier directement l’enseignement de l’histoire du Québec et les représentations historiques que possède la jeunesse québécoise. Les jeunes construisent cette représentation à partir de leur cours d’histoire, mais aussi, par le curriculum réel : des films et des conversations en famille, par exemple. Néanmoins, il semble y avoir un certain “effet d’enseignement”, c’est-à-dire que suivre un cours d’histoire du Québec au secondaire augmente les chances qu’un jeune résume l’histoire québécoise par le biais du drame. Pour reprendre les mots du président de la société Saint-Jean Baptiste, ce récit dramatique n’est pas celui des “vainqueurs” mais comporte peut-être quelques “mystifications”.

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On savait déjà que le ministre de l’Éducation Yves Bolduc endossait le rapport Beauchemin/Fahmy-Eid/Prud’homme. Ce rapport a été mandaté par le Parti Québécois en 2013 afin de préparer une réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire.

On connait maintenant plus en détail la position du ministre Bolduc vis-à-vis la réforme du cours d’histoire du Québec au secondaire. Dans les derniers jours, le site de l’Assemblée nationale a publié la retranscription des travaux de la Commission de la culture et de l’éducation (19 juin). Suite à une question portant sur la réforme du cours d’histoire au secondaire, M. Bolduc y a précisé ses intentions:

«Je voudrais donner peut-être un commentaire sur la réforme qui est demandée actuellement au niveau des cours d’histoire. J’ai pris connaissance du contenu, et, pour le prochain cours d’histoire, la façon d’enseigner va être différente. Auparavant, c’est qu’en secondaire III on avait comme une étude chronologique de l’histoire, et par la suite on reprenait les mêmes thèmes pour les ramener sous forme thématique. La nouvelle façon de faire, ça va être tout simplement de séparer l’histoire de façon chronologique. Et ça, semblerait-il que ça fait consensus dans les gens qui enseignent l’histoire et ça serait plus facile pour l’étudiant. Et j’ai pris connaissance du contenu et je tiens à le dire — c’est le Parti québécois qui était au pouvoir — il n’y avait pas de politique dans le contenu, et j’ai endossé le contenu au complet tel quel. Donc, il n’y a pas de modification entre le Parti québécois et nous autres pour le contenu.»

Reste à savoir quelle date sera choisie pour “séparer l’histoire” du Québec en deux.

Voici la retranscription complète des échanges du 19 juin au sujet de l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire.

«La Présidente (Mme Rotiroti) : Le prochain intervenant, le député de Sherbrooke.

M. Fortin (Sherbrooke) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Moi-même étant diplômé des sciences sociales, donc j’ai un grand intérêt pour l’histoire. Alors, j’aimerais amener le ministre sur le sujet de l’enseignement de l’histoire, notamment de l’histoire au secondaire. On sait qu’il y a tout un projet de réforme de l’enseignement de l’histoire en troisième et quatrième secondaire, suite à des plaintes qui ont été effectuées par certains enseignants qui trouvaient que le contenu, que les connaissances qui étaient transmises dans ces deux cours-là étaient très répétitives. Donc, on sait que le MESS a voulu revoir le parcours académique des élèves québécois en matière d’enseignement de l’histoire. Le gouvernement qui nous a précédé, en septembre 2013, a mandaté deux experts de faire toute l’analyse justement du parcours de l’enseignement…

M. Fortin (Sherbrooke) : …voir le parcours académique des élèves québécois en matière d’enseignement de l’histoire. Le gouvernement qui nous a précédés, en septembre 2013, a mandaté deux experts de faire toute l’analyse justement du parcours de l’enseignement de l’histoire au Québec. Le rapport a été déposé en février 2014. Il contient 29 recommandations. Ici, je n’en ferai pas l’énumération, mais, si jamais la députée de Pointe-aux-Trembles veut en faire la lecture, je serais prêt à déposer le rapport, Mme la Présidente. Et on sait que la ministre qui a précédé l’actuel ministre de l’Éducation était très pressée, très pressée de mettre de l’avant cette réforme de l’enseignement de l’histoire là en ayant déjà, dès la prochaine rentrée scolaire, 90 groupes, des groupes pilotes au niveau de la troisième secondaire. Et moi, j’ai vu le ministre, dès les premières entrevues qu’il a données à titre de ministre de l’Éducation, qui a dit qu’il allait reporter l’entrée en vigueur de ces 90 groupes pilotes là d’un an. Alors, je voudrais tout simplement savoir de la part du ministre qu’il nous explique les fondements de sa décision.

La Présidente (Mme Rotiroti) : Oui, M. le ministre, il vous reste à peu près trois minutes pour le bloc.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Merci, Mme la Présidente. Je vais aller assez rapidement parce que c’est un sujet extrêmement important.

D’abord, lorsque je suis arrivé, j’ai dû prendre position pour l’enseignement de l’histoire au cégep et également au secondaire. Le cégep, on le traitera dans un autre forum, puis on va avoir des questions pour l’enseignement supérieur. Pour ce qu’il s’agit du secondaire, ce n’est pas compliqué, je suis arrivé au ministère et des recommandations des experts du ministère étaient tout simplement de retarder d’une année la mise en place du programme parce que le programme ne pouvait pas être prêt à l’automne, quel que soit le gouvernement en place. C’était strictement impossible parce que les cours eux autres mêmes n’étaient pas planifiés. Donc, c’était la première… ça, c’est le premier élément.

Je voudrais donner peut-être un commentaire sur la réforme qui est demandée actuellement au niveau des cours d’histoire. J’ai pris connaissance du contenu, et, pour le prochain cours d’histoire, la façon d’enseigner va être différente. Auparavant, c’est qu’en secondaire III on avait comme une étude chronologique de l’histoire, et par la suite on reprenait les mêmes thèmes pour les ramener sous forme thématique. La nouvelle façon de faire, ça va être tout simplement de séparer l’histoire de façon chronologique. Et ça, semblerait-il que ça fait consensus dans les gens qui enseignent l’histoire et ça serait plus facile pour l’étudiant. Et j’ai pris connaissance du contenu et je tiens à le dire — c’est le Parti québécois qui était au pouvoir — il n’y avait pas de politique dans le contenu, et j’ai endossé le contenu au complet tel quel. Donc, il n’y a pas de modification entre le Parti québécois et nous autres pour le contenu. J’ai rencontré M. Beauchemin et l’autre experte et je leur ai dit qu’on irait de l’avant avec le contenu tel qu’il avait été proposé. Mais par contre, pour ce qu’il s’agit de l’enseigner, il fallait qu’il y aille des tables de travail pour s’assurer que la façon de l’enseigner serait convenable. Et cette semaine j’ai rencontré la table de travail et tous ont reconnu, puis il y avait des professeurs d’histoire dans le groupe, que le cours n’était pas prêt à être mis à l’automne. J’ai insisté pour que le cours soit disponible en septembre 2015, mais il faut se donner des conditions gagnantes, dont, entre autres, pour s’assurer que les volumes soient prêts, que la méthode pédagogique soit prête et la façon de l’enseigner également soit standardisée.

Tout ça pour vous dire, Mme la Présidente, qu’au début c’est un dossier que les gens pensaient qu’on refusait parce qu’on pensait que c’était une position politique. Ce n’était absolument pas ça. Le cours n’était tout simplement pas prêt à être enseigné. Et tous m’ont dit que, si on retardait d’une année, qu’on avait plus de chances de réussir et non pas d’avoir par la suite un échec, en disant : Bien, on aurait dû attendre une année de plus. Donc, puis je tiens à le dire, puis je veux souligner le travail de Mme Malavoy là-dedans, la façon dont le dossier a été fait. Il n’y a pas de politique. C’est un cours qui est valide quel que soit votre orientation politique, contrairement à ce qui a été écrit dans les journaux. Et ça, d’ailleurs, je l’ai clarifié avec quelques journalistes, que ma position, c’était d’avoir le meilleur cours d’histoire pour nos élèves ici, au Québec.

[…]

La Présidente (Mme Rotiroti) : Mme la députée.

Mme Léger : Vous avez parlé aussi… on a… ce matin, on a abordé aussi le cours d’histoire, où il y avait… j’ai cru entendre le ministre nous préciser qu’il a l’intention de poursuivre, il a l’intention de ce que les cours… le cours d’histoire peut être… pourrait être enseigné selon…

Mme Léger : …j’ai cru entendre le ministre nous préciser qu’il a l’intention de poursuivre, il a l’intention de ce que le cours d’histoire peut être enseigné selon… il y a un grand consensus qui s’est fait à travers le Québec. Je vois que le ministre est bien au fait de la situation, alors je voudrais juste qu’il me confirme pourquoi qu’il n’a pas poursuivi en projet pilote cette année, puisque c’était ça, notre intention, d’avoir quand même un projet pilote. Et là il nous a dit ce matin qu’il préférait… plutôt, comme il le disait, que ce n’était pas prêt. L’enseignement de l’histoire n’était pas prêt, mais il aurait pu être prêt en projet pilote. Alors, pourquoi qu’il a mis un moratoire sur les projets pilotes immédiatement au lieu d’entamer tout de suite ce type de projet là. Je vois qu’il a l’air à fatiguer un peu sur sa chaise, là, quand je lui pose cette question-là.

La Présidente (Mme Rotiroti) : M. le ministre.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Écoutez, j’ai juste hâte de répondre. Même le Parti québécois n’aurait pas été capable de le faire. La réponse est aussi simple que ça. Vous l’auriez retardé d’une année aussi. Même chose au cégep, les cours n’étaient tout simplement pas prêts. Et puis ça, j’ai eu des témoins, là, vérifier au niveau des gens que vous connaissez au niveau du ministère, tous les gens qui voulaient le mettre en place le disaient, les cours n’étaient tout simplement pas prêts, même pas pour les projets pilotes. Et c’est ça, la réponse. Et je tiens à le dire, même le Parti québécois ne l’aurait pas fait, donc vous l’auriez retardé parce qu’il faut voir, les élections avaient lieu au mois d’avril, on a pris le pouvoir au mois d’avril, et les gens nous disaient : Il n’y aura rien de prêt avant le mois d’octobre. Parti québécois, ou Parti libéral, ou parti caquiste, ou parti Québec solidaire, quelque soit la personne qui va prendre le pouvoir, c’était illusoire, et vous autres aussi, vous l’auriez remis.

Donc, on a juste pris une décision logique pour le bien, et, pour vous dire jusqu’à quel point on est honnêtes, on garde le même programme. On ne change rien dans le programme. Le programme est très bien fait, je le reconnais. J’ai rencontré M. Beauchemin et l’autre personne qui a travaillé avec lui. Le programme est bien fait, et on va le mettre en place, mais on va le mettre en place dans des conditions gagnantes, et ça aurait été une décision que le Parti québécois aurait prise également.

La Présidente (Mme Rotiroti) : Mme la députée.

Mme Léger : Il me fait sourire, Mme la Présidente, en disant que c’est une décision que le gouvernement du Parti québécois aurait prise, que c’était… que même avec les bonnes intentions, on n’aurait pas réussi, ci et ça. Il n’est pas le gouvernement du Parti québécois, il est le gouvernement du Parti libéral. Je vous juste lui rappeler qu’on n’a pas nécessairement la même façon de faire les choses. Et de nous porter des intentions, je préfère qu’il garde ses propres intentions et qu’il réussisse le cours d’histoire, si vous permettez, Mme la Présidente.»

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Dans: Enseignement de l'histoire du Québec

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