Le court texte écrit par Stéphane Lévesque débute ainsi : “Imaginez que vous êtes de retour sur les bancs d’école et qu’on vous demande tout bonnement de raconter, en une page ou deux, l’histoire de votre pays, votre nation ou votre patrie comme vous la savez.

Bien que cet exercice de mise en récit du passé peut vous sembler anodine, il n’en demeure pas moins révélateur de la capacité des gens à mobiliser certains savoirs historiques entassés dans la mémoire dans la construction de sens, d’une narration qui lien le passé au présent.”

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Dans: Raconte-moi l'histoire du Québec

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Disponible depuis 2013, Le Québec, connais-tu? est “une série d’ouvrages numériques conçue pour les enseignants de français […] qui souhaitent familiariser leurs étudiants avec le Québec et son histoire, sa littérature, sa culture ainsi que ses enjeux contemporains.”

Dans cette série d’ouvrages, l’auteur Robert Laliberté présente une genèse de l’identité québécoise en cinq temps. Des parallèles sont à faire entre la proposition de Laliberté et la table des matières de L’Histoire du Québec pour les Nuls, un succès de librairie qui est écrit par l’historien Éric Bédard.

Les propositions de Laliberté et Bédard sont aussi similaires à ce que Jocelyn Létourneau a trouvé dans les discours produit par de jeunes Québécois à qui l’on avait demandé de raconter leur version de l’histoire du Québec.

Nous avons affaire à la structure fondamentale du récit de l’histoire du Québec telle qu’elle se transmet et se raconte aujourd’hui dans l’espace public québécois.

Manu Militari offre une synthèse de ce récit dans sa chanson Je me souviens, qui a été visionnée un demi-million de fois sur You Tube .

  • Laliberté
  1. Les Français s’établissent en Amérique du Nord (1534-1759) .
  2. Les Canadiens résistent à l’assimilation par les Anglais (1760-1867) .
  3. Les Canadiens français se replient sur eux-mêmes (1867-1960) .
  4. Les Québécois se nomment et s’affirment lors de la Révolution tranquille (1960-1980) .
  5. La redéfinition de l’identité québécoise: l’ouverture à l’Autre (1980 à aujourd’hui).
  • Bédard
  1. La Nouvelle-France (1524-1754)
  2. Conquis mais toujours vivants (1754-1867)
  3. La survivance (1867-1939)
  4. La reconquête tranquille (1939-1967)
  5. Province ou pays (1967 à aujourd’hui)
  • Létourneau
  1. L’âge d’or
  2. La retournement de destin
  3. Le recommencement
  4. L’hésitation

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Dans: Histoire du Québec

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Paul Zanazanian est professeur à l’Université McGill. Il s’intéresse à la vitalité de la communauté anglophone. Chez les leaders de cette communauté, Paul a sonder leur perception à l’égard de l’histoire du Québec. Il dévoilera le résultat de ses analyses au sein de deux conférences dans les prochains jours.

Paul Zanazanian, "Historical Consciousness and the Construction of Intergroup Attitudes: Quebec English-Speaking Community Leaders’ Views of Francophones when Historicizing the Past for Defining their Sense of Purpose Regarding Community Vitality and Civic Engagement. Paul Zanazanian", Colloque  Rencontres ambiguës: relations entre anglophones et francophones au Québec, Morrin Center, Samedi 28 mars, 9 H.

Paul Zanazanian, “Historical Consciousness and the Construction of Intergroup Attitudes: Quebec English-Speaking Community Leaders’ Views of Francophones when Historicizing the Past for Defining their Sense of Purpose Regarding Community Vitality and Civic Engagement”, Colloque Rencontres ambiguës: relations entre anglophones et francophones au Québec, Morrin Center, Samedi 28 mars, 9 H.

  • La deuxième conférence aura lieu à l’Université d’Ottawa le 30 mars à 18h.  Elle sera retransmise en direct à l’adresse suivante : http://connect.uottawa.ca/edu6504
Paul Zanazanian, "Blâmer les Francophones? Mémoires et récits historiques de leaders communautaires anglophones et la vitalité du Québec", Conférences de l’URÉ “Faire l’histoire”/ERU “Making History” SPEAKER SERIES – le 30 mars 2015.

Paul Zanazanian, “Blâmer les Francophones? Mémoires et récits historiques de leaders communautaires anglophones et la vitalité du Québec”,
Conférences de l’URÉ “Faire l’histoire”/ERU “Making History” SPEAKER SERIES – le 30 mars 2015.

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Dans: Histoire du Québec Raconte-moi l'histoire du Québec

Trouvé sur le site web du journal français la Croix, dans un article intitulé “Le Québec a un gros problème de mémoire”.

Robert Lepage : Nous avons un gros problème de mémoire. Notre plaque d’immatriculation porte la devise « Je me souviens ». Mais personne ne sait à quoi elle renvoie, ni d’où elle vient ! Elle est tirée d’un poème qui dit : « Je me souviens d’être né sous le lys et de croître sous la rose ». Je me souviens que j’ai été français et maintenant je grandis sous les Anglais. Les souverainistes, de façon un peu déloyale, n’en ont utilisé qu’une partie.

Journaliste : À quoi attribuez-vous l’amnésie collective du peuple québécois ?

R. L.  : Cette amnésie ne s’applique pas qu’au peuple québécois. Le 11 septembre 2001, tout a basculé. Nous vivons désormais dans un nouvel ordre mondial. Le XXIe siècle doit vivre avec cette réalité. On ne discerne que les événements récents mais on oublie les racines lointaines. C’est le devoir du théâtre de ramener le passé.

 

 

 

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Dans: Ignorance de l'histoire du Québec

Bientôt dans les cinémas, le documentaire L’empreinte propose des réponses à la question suivante : Notre rencontre historique avec les Premières Nations a-t-elle influencé l’identité québécoise?

Dans un article intitulé Lever le voile sur le “grand tabou de l’histoire du Québec”, une journaliste écrit : “Au fil du documentaire, le spectateur découvre que l’histoire du Québec n’est pas celle qui nous a été apprise sur les bancs d’école.”

Cette affirmation et le documentaire soulèvent l’enjeu de l’enseignement de l’histoire des Amérindiens, que ce soit à l’école mais aussi au cinéma.

Dans l’enquête Je me souviens?,  plus de 5000 élèves étaient invités à résumer l’histoire du Québec en une phrase.  Les élèves ont surtout appris et retenu que les Amérindiens se sont «faits avoir»:

  • Pour moi, l’aventure historique québécoise c’est un peuple, les Amérindiens, qui vivaient paisiblement dans la nature et qui se sont faits colonisés, modernisés, par des peuples européens
  • Il y a 30 000 ans les amérindiens sont venus à cet continent à des terres fertiles et des paysages splendides et en 500 ans nous l’avons détruit
  • Les Amérindiens vivaient en harmonie jusqu’à l’arrivée des blancs sur leur terre
  • Les Amérindiens se sont fait avoir
  • Injuste par rapport aux Amérindiens
  • Que les blancs à une époque étaient très injustes envers les autochtones
  • La rencontre entre plusieurs peuples (Amérindiens, Français, Anglais, Hollandais…), leurs conflits, leur alliances et leur cohabitation
  • Succession et amalgame autochtone, français, anglais, irlandais et depuis peu souverainiste !
  • Dead Indians and France can’t win a war
  • A big piece of land with Native indians that was taken over by the Europeans
  • European white men came to Quebec and took the land and resources from the natives and then formed a country
  • Les Français ont venu au Canada et battu les indiens et les anglais ont battu les français et les canadiens se sont qui reste
  • Discovery, natives, farming, complaining and hockey

Quel est le principal résultat de l’enquête Je me souviens? au sujet des réponses qui traitent des Amérindiens ? Jocelyn Létourneau écrit :

Un total de 121 jeunes, quelque soit leur niveau scolaire ou la langue dans laquelle ils reçoivent leur enseignement, ont, dans leurs formules, fait allusion aux Autochtones, à la question amérindienne ou aux Premières Nations. Ces énoncés représentent 4,4% du corpus principal, ce qui est assez peu. […]

La vision construite par les jeunes relativement aux Premières Nations se présente ainsi :

Vivant paisiblement et harmonieusement sur une terre splendide et fertile qu’ils occupaient depuis des lustres et qui leur apparte- nait, les Amérindiens ont été volés, envahis, abusés, colonisés, exploités et brisés, voire tués ou exterminés par les Européens qui ont été particulièrement injustes à leur égard en les chassant de leur territoire et en les effaçant de l’historicité québécoise.

Dans cette représentation historique, partagée par les francophones autant que par les anglophones, se trouve une représentation puissante de la condi- tion autochtone ancestrale : celle de l’Indien brave et généreux qui vit en concordance avec la nature abondante et qui, subissant le siège d’un enva- hisseur corrompu et méchant, est innocent, littéralement sans moyen, sinon passif à l’égard des actions néfastes commises par l’Autre contre lui. […]

On pourrait poser l’hypothèse que si les Amérindiens n’occupent pas davantage de place dans les formules produites par les jeunes, c’est parce que, dans les programmes d’histoire, ils disparaissent largement du théâtre du passé après la période des premiers contacts pour n’y revenir que tard au vingtième siècle. L’explication fait sens, mais ne suffit pas. Que les jeunes ne réfèrent pas beaucoup aux Amérindiens dans l’ultime phrase qu’ils commettent de l’expérience québécoise tient aussi à ce que, pour eux, il existe un vecteur plus déterminant ou essentiel dans cette aventure, soit le conflit (ou la relation tendue) entre francophones et anglophones.

La liste complète des énoncés qui abordent le sujet des Amérindiens se trouve ici.

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Dans: Je me souviens

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«Je vous dirais qu’il y a encore des préjugés, beaucoup d’Américains ont été habitués à lire l’histoire du Québec à travers les médias anglophones du Canada, il est temps qu’on la raconte nous-mêmes notre histoire et qu’on la raconte avec passion et fierté. C’est ce que je vais essayer de faire».

Source : Journal de Montréal

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Dans: Histoire du Québec

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“J’ai formé le réseau HERMES History Education Research Network avec des collègues de la University of Newcastle. Nous partageons des intérêts sur la représentation historique, la conscience historique, les cultures historiques et la didactique de l’histoire. Nous avons récemment mis sur pied Historical Encounters, une revue scientifique électronique avec accès libre. Notre comité éditorial inclut plusieurs chercheurs de renom, dont plusieurs membres de THEN/HiER.

Nous avons aussi commencé un programme de recherche qui, en résumé, explore la question « Qui pensons-nous être? » Adaptant la méthodologie de recherche narrative du professeur canadien Jocelyn Létourneau, nous analysons présentement les récits produits par 105 futurs enseignants en histoire qui ont répondu à la directive : « Racontez-nous l’histoire de l’Australie dans vos mots. »

Les premiers résultats suggèrent que les guerres de l’histoire ont fortement influencé les récits de ces futurs enseignants, mais que ces récits peuvent tout autant adopter une vision extrêmement patriotique de Gallipoli que véhiculer une perspective lugubre du passé colonial. En 2015, nous nous associons avec Paul Zanazanian (Université McGill, Canada), Mark Sheehan (Victoria University, Wellington, Nouvelle-Zélande), Monika Vinterek (Université Dalarna, Suède) et Robert Thorp (Université Umeå, Suède) pour poursuivre ce travail dans le cadre d’une étude comparative internationale.

Nous avons aussi reçu du financement pour un projet qui vise à capter et disséminer les récits des jeunes Australiens sur la Grande Guerre. Leurs visions seront présentées dans de courts documentaires, filmés et diffusés sur iPhone ou iPad. Elles seront mises en évidence lors d’un visionnement public qui doit coïncider avec la célébration du centenaire de la campagne de Gallipoli en avril 2015. Ces vidéos nous permettront d’étudier des aspects de la conscience historique chez les jeunes et, à l’instar de nos autres projets, la façon dont les jeunes naviguent parmi les récits contradictoires sur le passé.”

Source : Bulletin THEN/HiER

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Rencontré sur Facebook :

Si les Québécois connaissaient leur histoire

Si les Québécois connaissaient leur histoire…

Rencontré sur Twitter :

En cherchant la source de cette phrase, on trouve :

L’historien Marcel Tessier a reçu dimanche le Prix du Grand Patriote 2001, remis par la Société-Saint-Jean-Baptiste.

La Société veut ainsi souligner ses talents de vulgarisateur de l’histoire nationale et de grand défenseur de la cause souverainiste.

M. Tessier s’est dit très honoré de recevoir un tel hommage, à 67 ans. Il en a profité pour déplorer les lacunes dans l’enseignement de l’histoire. «Si les Québécois connaissaient leur histoire, ils seraient souverains depuis longtemps!», s’est-il exclamé.

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Dans un colloque au Morrin Center à Québec, Jocelyn Létourneau présidera une séance comprenant Paul Zanazanian.

Professeur à McGill, Dr. Zanazanian présentera l’état de ces travaux portant sur la conscience historique chez les anglophones québécois, à partir d’une méthode où ces derniers étaient invités à raconter l’histoire du Québec.

Samedi 28 mars / Saturday March 28

9 h – 10 h 30 : Les constructions de la mémoire et de l’histoire des relations entre anglophones et francophones / Memorial and historical constructions of anglophone-francophone relations

Président de séance / Session Chair : Jocelyn Létourneau, Université Laval

• Thomas Chapais, historien de la bonne entente? / Damien-Claude Bélanger, Université d’Ottawa.

• Une histoire pour tous: Québécois Historians Confront the Challenge of Defining an Inclusive National Past. / Scott Fleming, Queen’s University.

• Historical Consciousness and the Construction of Intergroup Attitudes: Quebec EnglishSpeaking Community Leaders’ Views of Francophones when Historicizing the Past for Defining their Sense of Purpose Regarding Community Vitality and Civic Engagement. / Paul Zanazanian, McGill University.

Cliquer pour accéder au site web du colloque

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Dans: Conférence

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